Il a laissé des milliers d’oeuvres sur l’ensemble des domaines de l’Islam. Ces courants rejettent le principe même de l'intercession (tawassoul), désignée comme une dérive idolâtre, et considèrent les rituels pour se rapprocher de Dieu comme des innovations dans la religion (bid'a) voire des superstitions[20]. Le pacte chez les maitres soufis. L’imam Al-Ghazâlî dit à ce sujet : « Aimer Dieu est l’ultime but des stations spirituelles et le plus haut sommet des rangs de noblesse. La Ushshakiyya est une branche de la tariqa Khalwatiyya fondée par Sayyid Hasan Husameddin. Les hypothèses sur l'étymologie du mot « soufi » au sens de « mystique» s'appuient surtout des similitudes phonétiques. Le soufi, après avoir mené le grand combat, dépouillé de son individualité (ego) — ou plutôt l'ayant domestiquée — et délivré de toutes les visions partielles et illusoires qui y sont attachées, accède au degré recherché de connaissance de Dieu, et n'agit que par adoration de Lui ainsi qu'Il l'a dit : « Mon Serviteur ne s'approche de Moi par rien que J'aime plus que les actes que Je lui ai prescrits ; puis Il ne cesse de s'approcher de Moi par les œuvres surérogatoires jusqu'à ce que Je l'aime. Alevi signifie « adepte d'Ali », gendre et cousin du prophète de l'Islam[37]. L'Ordre Mevlevi est mieux connu en Occident sous le nom des « derviches tourneurs ». Les troupes turques s'appuient sur des milices rebelles syriennes composées en grande partie d'anciens combattants de l'État islamique et d'Al-Qaïda (les deux organisations sont en général souvent hostiles aux soufis, qu'elles jugent déviants). Disséminé sur les cinq continents, les soufis représentent aujourd'hui 70-90 millions de musulmans. Tout au long de l'histoire, des savants se sont attachés à répondre à ces critiques, comme Al-Suyūtīet (notamment concernant l'utilisation du rosaire, que les opposants au soufisme dénoncent comme une innovation d'origine chrétienne). Le culte des saints qui caractérise désormais le maraboutisme a élargi le sens du mot « marabout », qui a fini par désigner le saint vivant ou mort, le monument qui abrite sa tombe, les successeurs du saint, etc. Les maîtres soufis et leurs disciples des III e-V e siècles de l'hégire (IX e-XI e) : Enseignement, formation et transmission. 18 La question de la walāya est cruciale du point de vue théologique : Tabbara ne manque pas d’évoquer la fameuse controverse dans son rapport à la fonction prophétique. Pour certains, le soufisme prône l'existence d'une connaissance cachée (ilm al bâtin) et un idéal de non-attachement aux choses de ce monde. pauvre) dont aucun élément extérieur ne les différencie de leurs confrères hindous, les sâdhus. Al-Ghazâlî (Ihya, I, Livre 1, bâb 2, bayân 2) mentionne par exemple que « Shâfi‘î s'asseyait devant [le soufi] Shaybân al-Râ‘î, comme un enfant s'accroupit à l'école coranique, et lui demandait comment il devait faire en telle et telle affaire ». Dès le début de l'islam, Abû Dharr, par exemple, un compagnon de Mahomet, se distingue par sa condamnation des puissants, qui lui a valu l'emprisonnement par les puissants de son époque[14]. « J'ai pris le manteau du Melâmat, tantôt je m'en suis vêtu en y faisant le choix ; J'ai brisé la fiole de l'interdit, à qui ai-je fait du tort ! L’imam Al-Ghazâlî dit à ce sujet : « Aimer Dieu est l’ultime but des stations spirituelles et le plus haut sommet des rangs de noblesse. En Inde, l'islam, sous l'influence de l'hindouisme et par le biais du soufisme, donna naissance aux célèbres ascètes musulmans les fakirs (de l'arabe : faqīr فقیر, lit. Néanmoins, c’est dans le cadre de la poésie que les maîtres soufis célébrèrent le plus profusément l’amour. Lors de l'initiation (talqîn), le disciple s'engage par serment à suivre la voie (al-tarîqa) qui le mènera à Dieu. Le soufi égyptien Ibn 'Atâ' Allâh (l259-1309) est l'auteur d'une oeuvre qui a pénétré tous les milieux mystiques de l'islam. Cette conférence m’a certes intéressé, mais elle restait trop « intellectuelle » et ne satisfaisait pas ma recherche de spiritualité. Et lorsque Je l'aime, Je suis l'ouïe par laquelle il entend, la vue par laquelle il voit, la main par laquelle il saisit… » (Hadith qudsî rapporté par Al-Boukharî). Toute leur poésie, pourrait-on dire, s'y rapporte, de près ou de loin. ». Une attention particulière est accordée à la morale de la conduite spirituelle et en particulier à l’égard du prophète, du cheikh et des autres croyants. Le soufi égyptien Ibn ’Atâ’ Allâh (1259-1309) est l’auteur d’une œuvre qui a pénétré tous les milieux mystiques de l’islam. Pour les autres significations, voir, Controverse sur l'orthodoxie du soufisme et persécutions, Principales critiques contre le soufisme ou ses dérives, « Quiconque imite un peuple en fait partie. Parmi les courants de ce type, on peut mentionner le salafisme parmi lesquels le wahhabisme ainsi que certains mouvements salafistes jihadistes du type Al-Qaïda. Il en va de même pour la solidarité sociale et les œuvres de charité qui occupent une place de choix dans son enseignement. Article ajouté le : 02 Samedi, 2013 à 09h47; Author: karkariya karkari; 1543. Geneviève Gobillot et Jean-Jacques Thibon (éd.) Les soufis parlent d'union et de distinction, sans que les autres ne sachent de quoi il retourne, ce que sont l'union et la réalisation (tahqîq), autrement que théoriquement et par foi. L’un des plus grands maitres soufis, al-Hallaj, proclamait ainsi par les rues de Bagdad, « Je suis l’absolue vérité », à savoir Dieu lui-même ; d’autres écrivirent des poèmes amoureux, en arabe ou en persan, où la description de l’aimé correspond à celle de la divinité. En Afrique noire, il existe deux grandes confréries, la Qadiriyya, fondée en 1166 par Cheikh Moulay Abd al Qadir al-Jilani. Cette critique s'appuie sur un hadith rapporté dans. Stanford Libraries' official online search tool for books, media, journals, databases, government documents and more. L'Ordre Bektashi a été fondé au XIIIe siècle par le saint musulman Haci Bektas Veli, et fortement influencé lors de sa période de réflexion par le Hurufi Ali al-'Ala au XVe siècle et réorganisé par Balim Sultan au XVIe siècle. Damas-Beyrouth : Presses de l’Ifpo, 2012 (généré le … Personnage emblématique dans la culture musulmane, il représente le mysticisme le plus profond.. Cependant, le Coran en souligne l'intention positive initiale tout en écartant sa pratique, dans une formule dont certaines commentateurs comme Ibn Arabi ont relevé la grande complexité : « Nous lui [Jésus] avons donné l'Évangile. Il fut enterré à sa demande dans un temple hindou qui lui est désormais consacré à Shirdi. AL-GHAZALI. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Ces deux ordres (tariqa) professent l'adhésion sans restriction aux préceptes coraniques (prières, aumône, jeune, pèlerinage à la Mecque, éviter de faire du tort à son prochain, etc.)[41]. notamment le commentaire de la Râ'iyya de Shârishî, qui cite Ibn Khaldûn à ce sujet)[réf. Le soufi égyptien Ibn "Atâ" Allâh (1259-1309) est l'auteur d'une œuvree qui a pénétré tous les milieux mystiques de l'islam. Vient ensuite le degré de l'âme qui se blâme elle-même, c'est-à-dire qui cherche à se corriger intérieurement; l'initié qui parvient à ce stade est appelé itinérant (salîk , du persan سالك [sālik], voyageur), allusion symbolique « voyage intérieur ». La pratique de l'islam est l'un des principaux pré-requis du tassawwuf. Une autre pratique régulière est la récitation de poèmes à caractère spirituel, notamment la louange du prophète de l'islam Mahomet. Les principales accusations contre le soufisme ː, « Lorsque le Livre (Coran) leur était récité, ils baissèrent la tête, non par crainte [de Dieu], L'alévisme bektachisme regroupe des membres de l'islam dits hétérodoxes et revendique en son sein la tradition universelle et originelle de l'islam et plus largement de toutes les religions monothéistes[34]. Les soufis se sont vus infliger la destruction de leurs zaouïas et de leurs mosquées, la suppression de leurs ordres, et la discrimination de leurs membres dans un certain nombre de pays musulmans où ils vivent pour la plupart. En réalité, la plupart des grands maîtres soufis ont explicitement prôné le jihâd belliqueux classique . Vivant des dons de croyants, les marabouts formés à l'école coranique enseignent l'islam classique, non sans lui ajouter des pratiques populaires et superstitieuses, voire magiques, rejoignant parfois des croyances animistes traditionnelles de l'Afrique. Cette organisation formelle et donc en quelque sorte sociale ne veut évidemment pas dire que la nature du soufisme, qui est une voie spirituelle (sens originel du mot tariqa) soit fondamentalement transformée. 12. L’imam Al-Ghazâlî dit à ce sujet : « Aimer Dieu est l’ultime but des stations spirituelles et le plus haut sommet des rangs de noblesse. Le mot « Naqshbandi » (نقشبندی) est du persan. Le soufisme est organisé en confréries (tariqas) dirigées par les maîtres soufis. Le principe de ilm al bâtîl fait référence à l'acceptation par le cœur du verset qui pourrait être traduit par « rien ne ressemble à Dieu ». Les tariqas furent persécutées par certaines autorités du sunnisme parce que certains docteurs de la loi musulmane les jugeaient hétérodoxes et que le soufisme se rapporte davantage au chiisme hétérodoxe[réf. Le dhikr est considéré comme une pratique purificatrice de l'âme, car on juge que le nom d'Allah possède une sorte de valeur théurgique qui agit sur l'âme. Revificateur de la, El-Haj Mohamed El Habri (m 1899), fondateur de la, Mohamed El Habri (1939), fils d'El-Haj Mohamed El Habri, Cheikh Belgacem Belkhiri (Maître et pôle des tariqa Qacimiya, Alawiya, Chadhouliya), Sidi Mohamed Abdelatif Belkaid (Tariqa Belkaydiya - notamment situé dans la ville d'Oran en Algérie ), Ebybakrine ould Cheikhna (Hamawiyya - Mali), Abouzakariya etilimçani Abdelmadjid Ben Aboura el Fardany (voie Fardanya), Cheikh Mouhamed Al-Amin Bara Diouf (Nitou Yallah Ki), Mourchid Souleymane Sy, dit Ashaboul Yamine (né en 1959), Cheikh Ahmed Abou-El-Maali (de la Mauritanie), Alireza Nurbakhsh (Maitre de la confrérie, Sidi Jamal Al Qadiri Boutchich (Maître de la confrérie Boutchichiyya), Serigne Mountakha Mbacké (khalif gènèral des mourides), Sidi Mohamed Faouzi El Karkari (Maître de la confrérie Karkariya). Cette avancée oblige les soufis à fuir pour échapper au risque de persécutions[33]. Download for offline reading, highlight, bookmark or take notes while you read La Lumière selon les maîtres soufis. Le soufisme trouve ses fondements dans la révélation coranique et dans l'exemple de Mahomet [3], et on peut donc dire qu'il est présent, depuis les origines de la révélation prophétique de l'islam, dans les branches sunnite puis chiite, bien qu'il ait pris des formes différentes dans les deux cas. Découvrez sur Babelio.com livres et les auteurs sur le thème soufisme. Cette première étape réalisée, le soufi doit revenir au monde extérieur qu'il avait dans un premier temps rejeté ; le lexique des soufis désigne cette phase par différents termes qui correspondent à autant d'aspects de ce second voyage : al-baqâ, la « subsistance ou la permanence », la lucidité (sahw), le retour (rujû') vers les créatures, semble-t-il.