Les Rôles d'Oléron, sont un recueil de jugements compilés en un code à la fin du XIIe siècle par décision d’Aliénor d'Aquitaine, et qui ont été utilisés comme code maritime dans toute l’Europe. Tout comme avec Louis VII, elle n'agit que très peu politiquement[61]. Duchesse d'Aquitaine et comtesse de Poitiers, elle occupe une place centrale dans les relations entre les royaumes de France et d'Angleterre au XIIe siècle : elle épouse successivement le roi de France Louis VII (1137), puis Henri Plantagenêt (1152), futur roi d'Angleterre Henri II, renversant ainsi le rapport des forces en apportant ses terres à l'un puis à l'autre des deux souverains. Les troubadours qu'elle fait venir ne plaisent pas toujours[7] : Marcabru est renvoyé de la cour pour avoir chanté son amour pour la reine. Femme protectrice des arts, inspiratrice des poètes et véritable tête politique, la vie d’Aliénor d’Aquitaine est fascinante. Les historiens ont longtemps attribué à Aliénor d'Aquitaine un rôle important de mécène, notamment auprès des troubadours, ayant été formée à l'exemple de ses père et grand-père. Aliénor d'Aquitaine est la fille aînée de Guillaume X, duc d'Aquitaine et comte de Poitiers, lui-même fils de Guillaume IX le Troubadour[7], et d'Aénor de Châtellerault, fille d'Aymeric Ier de Châtellerault, un des vassaux de Guillaume X. Aliénor, « l'autre Aénor » en langue d'oc, est ainsi nommée en référence à sa mère Aénor. L'épisode de la maîtresse d'Henri II, Rosemonde, se greffant là-dessus (rumeur d'empoisonnement sur ordre d'Aliénor), certains chroniqueurs lui prêtent une liaison avec l'évêque de Poitiers Gilbert de la Porrée et le connétable d'Aquitaine Saldebreuil[44], etc. Aliénor est, pour lui, une « poupée manipulée », sans volonté[36], ce qui est une des deux manières principales dont elle a été représentée (avec la figure de la nymphomane). En 1170, Richard est proclamé duc d'Aquitaine et Aliénor gouverne son duché en son nom. La même explication est donnée pour l'échec de celle de 1101 (celle de Guillaume le Troubadour)[39]. ... Arbre d'ascendance Arbre de descendance. Il erre ensuite en Aquitaine, et meurt finalement de dysenterie. Elle s'établit à Poitiers, y crée la Cour d'amour, dont quelques règles ont été rédigées par André le Chapelain (ou Andreas Capellanus) (voir plus bas). De nuit, Louis VII quitte Antioche en juillet 1148[32], forçant Aliénor à le suivre. Ce qui est très important (…) c'est le fait (…) que les contemporains d'Aliénor ont réellement cru qu'elle était une reine luxurieuse et (pis encore !) Lors de cette période de retraite monastique entrecoupée de sorties dans le monde, son autonomie de gouvernement n'est en rien limitée. L'expression récente est de Martin Aurell, et reprise depuis par, entre autres, Jean Flori. Ainsi, son premier fils Guillaume et un bâtard d'Henri sont-ils nés à quelques mois d'écart ; Henri eut beaucoup d'autres bâtards tout au long de leur mariage. nécessaire]. Guillaume IX le Troubadour d'AQUITAINE 1071-1126 : Philippa ou Mathilde d'TOULOUSE †1117 : Cette consanguinité était connue au moins depuis 1143, mais Bernard de Clairvaux lui-même ne jugeait pas cela d'une très grande gravité[31]. Aliénor d'Aquitaine est sans doute dans le top 10. Guillaume de Tyr donne, quant à lui, une explication politique : Raymond de Poitiers aurait tenté de manipuler la croisade pour l'orienter vers le siège d'Alep et de Césarée, et aurait manipulé Aliénor afin d'influencer le roi. LES FILLES d'aLIÉNOR d'aQUITAINE 103. convient de corriger, car les bases en sont fragiles. Elle se retire à nouveau à Fontevraud à l'automne, et meurt à Poitiers, à l'âge de 82 ans, le 31 mars 1204, quelques semaines après la prise de Château-Gaillard par Philippe Auguste[94]. Aliénor est couronné… Au début du printemps 1148[29], la croisade s'arrête dix jours[30] à Antioche : elle y est accueillie par Raymond de Poitiers, oncle d'Aliénor, prince d'Antioche. Plusieurs chroniqueurs[33] évoquent l'affaire tout en écrivant qu'il vaut mieux ne pas en parler, signe qu'elle est connue de tous et de nature à porter atteinte à la réputation de certains contemporains. Une «légende noire » s'est tout d'abord constituée autour d'Aliénor d'Aquitaine avant sa réhabilitation par les historiens. Il affirme également que ces cours d'amour sont des inventions d'André le Chapelain qui poursuivait peut-être des buts politiques en voulant discréditer Aliénor. Malgré cela, Henri II tient probablement un rôle important dans le patronage des artistes : il commissionne dans les années 1160 la rédaction du Roman de Rou[74], conjointement à Aliénor[75]. Deux versions sur la conclusion de ces noces sont possibles : soit, craignant que sa fille soit enlevée (et épousée) par un de ses vassaux ou de ses voisins, le duc Guillaume avait proposé à son suzerain le roi de France, avant de mourir, d'unir leurs héritiers, soit le roi fait jouer la tutelle féodale que le suzerain détient sur l'orpheline héritière d'un de ses vassaux, et la marie à son fils[11] (situation qui rappelle le « mariage oblique » décrit par les ethnologues)[12],[7]. On peut joindre à cette attribution a minima l'Histoire des ducs de Normandie, par Benoît de Sainte-Maure[65]. L'échec de la conférence de Montmirail (6 janvier 1169), et la difficulté de maintenir sa domination sur un ensemble aussi vaste et hétérogène poussent Henri II à une réforme dynastique. Une rose portant son nom a été créée en 2005[98]. En 1183, Henri le Jeune, endetté et auquel son père refuse la Normandie, se révolte à nouveau. Aliénor d’Aquitaine est la fille de Guillaume X, duc d’Aquitaine et d’Aénor de Châtellerault. Aliénor d'Aquitaine est née en 1124 du duc Guillaume X d'Aquitaine et d'Aliénor de Châtelleraut. Aliénor d’Aquitaine (dite également Éléonore de Guyenne), née en 1122 ou 1124[note 1] et morte le 31 mars ou le 1er avril 1204[1], à Poitiers[2]ou à l'abbaye de Fontevraud[3],[4], a été tour à tour reine de France, puis d’Angleterre. Le troubadour Bernard de Ventadour, qu'elle accueille à sa cour en 1153[69], lui dédie l'une de ses chansons en la surnommant « la duchesse de Normandie ». Cette enfant deviendra la mère de Saint Louis[87]. Aliénor se retire en 1200 à l'abbaye de Fontevraud[90]. Aliénor d’Aquitaine aura été tour à tour jeune duchesse, reine des Francs puis reine d’Angleterre. Aliénor est couronnée reine des Francs à Noël 1137 à Bourges (son époux avait déjà été sacré du vivant de son père, à l'âge de neuf ans, mais il est couronné sous le nom de Louis VII). « descendance d’Aliénor » Tout commence lorsque son père Guillaume X d’Aquitaine meurt en n’ayant que 2 héritières Aliénor et sa sœur Pétronille. Elle échange quelques courriers avec Henri Plantagenêt aperçu à la cour de France, en août 1151, à l'occasion d'un règlement de conflit réclamant sa présence et, le 18 mai 1152, huit semaines après l'annulation de son premier mariage, elle épouse à Poitiers ce jeune homme fougueux, futur roi d'Angleterre, d'une dizaine d'années son cadet et qui a un degré de parenté encore plus proche que Louis VII[52]. La blessure de Richard Cœur de Lion au siège du château de Châlus-Chabrol la tire de sa retraite. Pour la Pâques 1185, il la fait revenir sur le continent lors de la nouvelle révolte de leur fils Richard (Cœur de Lion), fils préféré d'Aliénor, afin qu'elle le ramène à la docilité[78]. Il apparaît donc que la cour Plantagenêt protège les artistes, et que l'époque connaît une importante floraison littéraire, qui pénètre très peu la cour de France[73]. Au coeur d’intrigues politiques comme d’une cour pleine de poètes et de troubadours, Aliénor d’Aquitaine a … L'incident d'Antioche et la « légende noire », Mariage avec le futur roi Henri II d'Angleterre, La révolte de 1173-1174 et les quinze ans de captivité, Malgré sa réputation de femme légère, forgée, Aliénor est horrifiée par l'assassinat de, S'inspirant des conventions maritimes qui existaient déjà en, La date et le lieu exacts de sa naissance ne sont pas connus ; plusieurs chroniqueurs signalent que les seigneurs d'. Elle y gouverne en son nom jusqu'au début de 1191[81]. De même, en 1184, Henri le Lion et son épouse Mathilde d'Angleterre intercèdent auprès d'Henri II, et la captivité d'Aliénor s'adoucit. Jean Flori, qui a divisé la biographie de la reine en deux, traite ainsi de cet épisode dans la seconde, celle consacrée aux parties faisant l'objet de discussion. Elle apprend le latin, la musique et la littérature, mais aussi à monter à cheval et à chasser. Aliénor d'Aquitaine Aquitaine reine France Angleterre. De même, Barking et Philippe de Thaon lui dédient des œuvres[71]. Aliénor est horrifiée par l'assassinat de Thomas Becket dans sa cathédrale de Cantorbéry en Angleterre, en 1170[réf. Elle se retire ensuite à Fontevraud. Le principal étant qu'elle montre une inépuisable énergie pour maintenir entier le domaine des Plantagenêt. ALIÉNOR D’AQUITAINE sous la direction de Martin AURELL, 303, Arts, Recherches et Créations, hors série n° 81, 2004.. AURELL Martin, L’Empire des Plantagenêt 1154-1224, Paris, Éditions Perrin, 2003. J'ai trouvé ce roman insipide, les personnages manquent de consistance. Elle fuit l'abbaye pour se réfugier à Poitiers, mais ne peut y parvenir et s'abrite à Mirebeau, y est assiégée par le duc de Bretagne du 15 juillet[92] au 1er août, avant d'être délivrée par son fils Jean[93]. Dans un premier temps, Henri II tente de faire dissoudre le mariage (jusqu'à la mort de Rosemonde de Clifford)[réf. Guillaume le Troubadour : Guillaume le Troubadour, comte de Poitiers et … L'Arbre en Ligne utilise le logiciel Geneweb (version 7.0). Il est difficile de trancher sur la réalité de l'adultère, comme Jean Flori s'interdit de le faire : « On peut (…) penser que les soupçons de Louis VII étaient justifiés, comme l'ont fait la plupart des chroniqueurs dès que l'incident a été narré, ou au contraire estimer que l'intimité très naturelle de l'oncle et de sa nièce fut à tort jugée coupable par les trop austères chevaliers et prélats du Nord qui exigeaient d'une reine un comportement plus strict, au point de suspecter sa vertu et de conseiller au roi, agacé de ces rumeurs, de l'entraîner avec lui sans tarder. Elle devient l’héritière du duché d'Aquitaine à … Aliénor espère reprendre le pouvoir à Henri II, mais, lors d'un voyage, elle est capturée et Richard finit par rallier son père. Son père meurt à trente-huit ans (1137), le Vendredi saint au cours d'un pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle. (Elle lui apporte en dot le duché d’Aquitaine). Elle a été deux fois reine, mère de deux rois dont Richard cœur de lion. Louis VII souhaite engager son armée vers Jérusalem, mais Aliénor refuse de quitter son oncle et rappelle alors à son époux leur degré de consanguinité et qu'elle pourrait donc demander l'annulation de leur mariage. après cette intervention de Suger sur le duché de la jeune reine, celle-ci l'écarte du conseil ; Louis VII soumet le seigneur Guillaume de, elle pousse le roi à faire dissoudre le mariage de. Hildegarde de Bourgogne ca 1050-1120/ &1069 Guillaume VIII, duc d’Aquitaine 1023-1086: Foulques IV le Réchin, comte d’Anjou ca 1043-1109 &1088 Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes, Aliénor d'Aquitaine, une rebelle au Moyen Âge, Arnaud Delalande, Simona Mogavino et Carlos Gomez, http://www.louvre.fr/oeuvre-notices/vase-de-cristal-d-alienor, Généalogie des Ramnulfides, Comtes de Poitiers, Ducs d'Aquitaine, Liste des reines et impératrices de France, Reines et impératrices des Francs d’Occident, de France et des Français, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Aliénor_d%27Aquitaine&oldid=177935814, Personnalité inhumée dans l'abbaye de Fontevraud, Date de naissance incertaine (XIIe siècle), Article de Wikipédia avec notice d'autorité, Catégorie Commons avec lien local identique sur Wikidata, Page pointant vers des dictionnaires ou encyclopédies généralistes, Portail:Anjou et Maine-et-Loire/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, après la constitution de Poitiers en commune par ses habitants, la ville est prise sans effusion de sang par Louis VII, qui exige que les principaux habitants lui livrent leurs fils et filles en otage. Avec cette dame tumultueuse aux mille vies, on peut difficilement être plus dans le thème de la série. Aliénor d'Aquitaine est la fille aînée de Guillaume X de Poitiers, duc d’Aquitaine.Aliénor, « l'autre Aénor » en langue d'oc, est ainsi nommée en référence à sa mère Aénor. Extrait du Rouleau généalogique des rois d’Angleterre, vers 1300-1308, British Library. Au mois de mars 1152, le mariage entre Louis VII et Aliénor d’Aquitaine est annulé. Cette trahison politique d'Aliénor doublerait donc la trahison matrimoniale. Ce personnage historique hors norme a inspiré de nombreuses fictions, notamment romanesques. En 1152 elle se marie avec Henri II d'Angleterre, elle … La nuit de noces a lieu au château de Taillebourg. Ivanhoé, série télévisée de Peter Rogers (1958-1959). Aussitôt, elle rentre à Poitiers et manque d'être enlevée deux fois en route par des nobles qui convoitent la main du plus beau parti de France : le comte Thibaud V de Blois et Geoffroi Plantagenêt[51]. Mais là encore, elle n'exerce seule et pleinement le pouvoir, que parce que le roi se retire volontairement[79]. Elle reçoit l'éducation soignée d'une femme noble de son époque à la cour d'Aquitaine, l'une des plus raffinées du XIIe siècle, celle qui voit naître l'amour courtois (la fin amor), et le rayonnement de la langue occitane, entre les différentes résidences des ducs d'Aquitaine : Poitiers, Bordeaux, le château de Belin où elle serait née, soit encore dans un monastère féminin[9]. De son mariage avec Louis VII (1120-1180) Marie de France (1145-1158), épouse d’Henri Ier, comte de Champagne Alix de … Début 1152, le couple relève les garnisons royales présentes dans le duché d'Aquitaine[24]. Elle accorde une charte de commune à Poitiers, et modernise la ville : construction de halles, d'une enceinte nouvelle, agrandissement de son palais, etc. Jane Martindale retient 1122, dans « Eleanor, suo jure duchess of Aquitaine (c.1122–1204) », Marie-Aline de Mascureau, « Chronologie », primitivement publiée dans. Académie des inscriptions et belles-lettres (France). Sans en faire une reine indépendante, Jean Flori reconnaît qu'elle a tenté d'exercer le pouvoir, ce qui est déjà exceptionnel pour l'époque ; qu'elle l'a fait de manière conjointe et limitée avec Louis VII ; et de manière discontinue et incomplète avec Henri II. Cette vision a été radicalement remise en cause récemment par K. M. Broadhurst : en effet, en regardant en détail les œuvres auparavant considérées comme commandées ou dues au patronage d'Aliénor, très peu comportent une mention de cette commande. La dernière modification de cette page a été faite le 22 décembre 2020 à 22:14. La découverte de l'Orient, avec ses fastes et ses mystères, fascine Aliénor et rebute Louis à la piété austère et rigoureuse[21]. La représentation d'Aliénor d'Aquitaine sur le mur de la chapelle Sainte-Radegonde de Chinon est sujette à caution : il pourrait s'agir en fait de son fils Henri le Jeune couronné du vivant de son père ce qui lui permettait de porter couronne et manteau de vair. Un timbre-poste français est édité en 2004 à l'occasion du 800e anniversaire de sa mort[97]. Enfin, en janvier 1200, elle est en Castille où elle doit ramener une épouse pour l'héritier du trône de France : elle préfère Blanche de Castille, parmi ses deux petites-filles. Mais il échoue, et doit subir un siège à Limoges, puis s'enfuir. « Les accusations de nymphomanie avec de proches parents ne résistent pas à la critique moderne ». D'un autre côté, sans qu'on puisse attribuer l'origine d'œuvres à des commandes royales, un certain nombre ont certainement été composées en leur honneur, ou dans le but de leur plaire, ou ont dû valoir à leur auteur une généreuse récompense. En 1162, à sa demande, commencent les travaux d'une nouvelle cathédrale à Poitiers[72].