En mars 1792, un premier combat oppose les habitants de Scrignac aux républicains venus de Morlaix. De Silz est tué au combat et ses hommes se replient. Dans les Côtes-du-Nord et l'Ille-et-Vilaine des bandes de plusieurs dizaines ou centaines d'hommes prennent les armes, menées par Toussaint du Breil de Pontbriand, Henri du Boishamon et Guy Aubert de Trégomain. Tous ces hannetons de Vendéens et de Chouans sont en l’air, et ceux qui sont derrière ces marionnettes-là ont bien su prendre le moment où nous succombons. Les Conseils suppriment alors les lois contre les émigrés et les prêtres réfractaires. Finalement Cadoudal et Puisaye finissent par se réconcilier. Selon l'historien Roger Dupuy : « les rôles sont clairement dévolus et les prêtres réfractaires n'ont pas à se mêler aux affrontements militaires. Cependant à la suite de la chute de Robespierre le 28 juillet 1794 qui marque la fin de la Terreur, la Convention mène une politique de clémence, favorable aux négociations. Cadoudal, Frotté et Bourmont poursuivent la lutte, espérant l'arrivée en Bretagne du Comte d'Artois à la tête de 20 000 soldats émigrés et britanniques. Puisaye regagne la Bretagne à l'automne 1795, mais il est arrêté par Pierre-Mathurin Mercier et conduit devant Cadoudal. Cependant l'opposition de Louis Charles d'Hervilly, général des émigrés à Puisaye chef de l'expédition fait perdre l'initiative aux Royalistes. Le scandale fut tel qu’il semble que Les Chouans desservit considérablement la carrière, non pas de Jean Marais, mais d’Henri Calef, … Hoche met en place des colonnes mobiles, il promet l'amnistie aux Chouans qui font soumission, garantit la liberté religieuse et s'attache à discipliner l'armée. Des hommes aussi ineptes que froids ont voulu, depuis, lui substituer celui de Royalistes seul. Les Chouans sont commandés par le Marquis de Montauran, dit le Gars. En mars 1815, les populations de l'Ouest accueillent mal le retour de Napoléon Ier. Les paysans se portent ensuite sur Fougères, défendue par 500 à 600 gardes nationaux, mais Billaud-Varenne et Sevestre de passage en Bretagne, négocient avec les insurgés et les convainquent d'envoyer une députation. D'après Christian Le Bouteiller, Emile Pautrel, Notions d'Histoire et d'archéologie pour la région de Fougères, L'auteur écrit une histoire général de la chouannerie, intégrant les chouanneries mayennaise, normande et bretonne et associant le soulèvement vendéen. Devant la simultanéité des soulèvements et la similitude des comportements dans l'Ouest, les contemporains ont cru y voir la preuve d'un complot, qu'ils rapprochaient de la tentative du marquis de la Rouërie avec l'Association bretonne. « Les Chouans » de Balzac n’est qu’une caricature de paysan breton, évidemment. Le 31 mai 1792, le directoire du département d'Ille-et-Vilaine envoie un détachement de dragons fouiller le château et les abords, puis, le 6 juillet, lance contre le marquis et ses complices un mandat d'arrêt. En fait, l'Association bretonne ne s'appuyait nullement sur les paysans, mais comptait sur le ralliement des garnisons des villes et des gardes nationales. ». Mais la victoire de Bonaparte à la bataille de Marengo le 14 juin brise le plan élaboré avec William Pitt. Sociologiquement les Chouans sont des hommes jeunes et des paysans. ». Jean-François Chiappe, Georges Cadoudal ou la Liberté. Boulainvilliers commet l'imprudence de retourner quelques mois plus tard dans le Morbihan où il est capturé et fusillé par les hommes de Pierre Guillemot. Cependant Puisaye se défend efficacement, il dispose toujours du soutien du comte d'Artois qui ne remet pas en cause son commandement. Mais les républicains, tout comme les légitimistes sont rapidement battus en juin, la duchesse de Berry est arrêtée le 7 novembre 1832 mettant un terme à la dernière des chouanneries. C'est le type de chouannerie le plus célèbre, celle qui a fait le plus peur aux républicains. Boisguy est emprisonné le 18 mars 1797, Jean Jan est tué le 24 juin 1798. Alertés par le tocsin, les paysans de Launay-Villiers, Boislin et Bourgon se rassemblent à Launay-Villiers, place que le marquis de La Rouërie venait de quitter après y avoir séjourné clandestinement pendant trois mois. Le même jour, Louis de Frotté est fusillé à Verneuil-sur-Avre. L'armée comptait 12 000 à 25 000 hommes. Ils veulent les garder et les protéger ; ils veulent continuer à payer la dîme et que la levée et répartition s'en fassent par la paroisse Â»[11]. Toutefois Sol de Grisolles et ses 8 000 hommes sont battus de nouveau à Auray le 21 juin par les 3 000 hommes du général Bigarré. Parfois, la fête tourne au massacre, comme à Machecoul ou à La Roche-Bernard[8]. Une petite chouannerie éclatera à nouveau en 1815 durant les Cent-Jours et un ultime soulèvement se déroulera lors de l'insurrection légitimiste de 1832. Pierre Guillemot pénètre dans Locminé et Sol de Grisolles prend La Roche-Bernard, tandis que Frotté est repoussé à Vire[54]. Les insurgés relâchent leurs prisonniers, après les avoir désarmés, en échange de la promesse de ne plus combattre dans l'Ouest. Cottereau et Boisguy rejoignent ensuite les Vendéens à Laval et se distinguent avec leurs hommes, aux affrontements de Croix-Bataille et d'Entrammes[28]. En mars 1832, Caroline de Bourbon-Siciles, duchesse de Berry, veuve de Charles Ferdinand d'Artois, fils de Charles X, gagne clandestinement l'ouest de la France afin de relancer les guerres de Vendée en vue de proclamer son fils Henri d'Artois, alors âgé de 12 ans, Roi de France. Sol de Grisolles lança une première attaque sur Redon mais échoue. Puisaye quitte alors le Morbihan et passe en Ille-et-Vilaine, où tous les chefs de divisions sont nobles, et rejoint la division de Mordelles commandée par Jean-Joseph Ruault de La Tribonnière. Le même jour en Anjou, 600 paysans mettent en fuite 150 gendarmes et gardes nationaux après leur avoir tué quatre hommes. Son surnom vient de l'imitation du chat-huant (la chouette hulotte) par les faux-sauniers pour se reconnaître[8]. Finalement, le 28 décembre les consuls de la République proclament aux habitants de l'Ouest la liberté religieuse. Spontanée, la rébellion couvre les Mauges, le Choletais, le bocage vendéen, le marais de Challans et le pays de Retz (toute une région du sud de la Loire qui prendra bientôt le nom de Vendée militaire). ». L'insurrection du printemps 1793, dans l'ensemble de l'Ouest (en Bretagne comme en Vendée), s'explique, de son côté, par le rejet du tirage par les populations, d'autant plus que les notables patriotes en sont exonérés ou peuvent acheter un remplaçant. Au printemps suivant, à Fouesnant, dans les environs de Quimper, un juge de paix, Alain Nédellec soulève plusieurs paroisses contre les administrations locales et au nom du roi[8]. - Ils sont en livres, en bons louis d'or. Le 9 novembre le général Napoléon Bonaparte renverse le Directoire lors du coup d'État du 18 brumaire. Après une première série de victoires, les Vendéens et les Chouans sont repoussés devant le port de Granville, le 14 novembre. Les chefs organisèrent leurs troupes: chaque ville, village ou bourg formait une compagnie commandée par un capitaine le plus souvent élu par ses hommes. Les protestataires des paroisses aux abords de Nantes, sur la rive droite de la Loire, se retrouvent aux portes de la ville, sous le commandement de Gaudin-Berillais, un noble, « qui n'ose pas attaquer la ville et se borne à lui envoyer une proclamation où il énumère en quinze points les revendications des paysans en vue d'une négociation Â» ; sont réclamés : la fin des levées d'hommes, le départ des seuls volontaires, la nécessité du consentement des paroisses aux impôts, la fin des perquisitions et réquisitions, la liberté du culte, la liberté de pensée et d'écrire. Les premiers affrontements éclatèrent en 1792 évoluant en jacquerie paysanne, puis en guérilla et enfin en batailles rangées avant de se terminer par la victoire des Républicains en 1800. Toutefois, les rassemblements de nobles au château de La Rouërie et le manque de discrétion d'agents recruteurs alertent les autorités. Les paysans ne sont pas moins républicains que les marins, mais ceux-ci restent cependant minoritaires au sein des Chouans, mis à part dans quelques divisions, à cause de la surveillance des côtes par de fortes garnisons républicaines, constamment sur le pied de guerre dans la crainte de débarquements de troupes britanniques[17]. Boishardy vit sa tête mise à prix, mais parvint à échapper aux recherches[27]. Les principaux colonels étaient Jean Terrien, Michel-Louis Lecomte, Joseph-Juste Coquereau, Jean-Louis Treton, dit Jambe d'Argent, Marin-Pierre Gaullier, Michel Jacquet, dit Taillefer, Guillaume Le Métayer, dit Rochambeau et Claude-Augustin Tercier. Le 10 septembre, 7 000 à 8 000 paysans marchent sur Pontrieux, mais ils sont repoussés par la garde nationale et la population qui, barricadées dans la ville, tuent 8 de leurs hommes et en blessent une vingtaine. Le 8 février il avait ordonné la cessation des combats, et s'était rendu le 17 février auprès du général Guidal mais sous prétexte de l'expiration de son passeport il avait été arrêté et fusillé le lendemain. Par la suite, le Concordat de 1801 et le retour des prêtres réfractaires permettent de détacher la population, lasse de la guerre, des royalistes jusqu'en 1815[48]. L'armée vendéenne se porte jusqu'à Granville, en Normandie, mais elle finit par être anéantie à la bataille du Mans et à la bataille de Savenay en décembre 1793[8]. Selon la loi du 23 mars 1793, les insurgés capturés sont fusillés ou guillotinés dans les 24 heures. Cette mesure est très mal accueillie par la population et les Cent-Jours virent renaître une petite chouannerie. Les prémices : Insurrections paysannes de mars 1793, « Que tous leurs prêtres ne soient point inquiétés pour le serment. Une de ces actions les plus notables étant le meurtre de l'évêque constitutionnel Yves Marie Audrein, près de Quimper le 19 octobre. Condamnés à vivre dans une clandestinité presque totale, les Chouans se savent condamnés à une mort certaine s'ils sont capturés par les républicains, beaucoup sont animés par le désir de venger des proches disparus lors de la Virée de Galerne[46]. Ils veulent les garder et les protéger ; ils veulent continuer à payer la dîme et que la levée et répartition s'en fassent par la paroisse Â», Neveu de Jean-Baptiste Le Héricé de la Cartellière, maire de. Il semble que la plupart des officiers royalistes leur conseillent de s'en tenir à leur fonction sacerdotale, ne serait-ce que pour en affirmer le caractère sacré et se démarquer des. Un des agents de La Rouërie, Jean-Louis Gavard, secondé par Jean Chouan, prend alors la tête des insurgés. Déjà décelable au temps de la Ligue, la découpe entre les zones favorables aux Blancs (royalistes) et aux Bleus (républicains) reste encore d'actualité dans la carte électorale jusqu'à la fin du XXe siècle. Au nord de la Loire, les patriotes viennent à bout de la révolte, mais au sud du fleuve les insurgés résistent, entraînant ainsi le début de la guerre de Vendée . Les premiers mouvements de protestation à la conscription militaire éclatent dès le 3 mars, mais la première révolte eut lieu le 11 mars en Loire-Inférieure à Machecoul, qui est prise par 6 000 paysans qui mettent en fuite la centaine de gardes nationaux présents sur place et tuent une vingtaine de patriotes, ainsi que le prêtre constitutionnel. Car enfin, les élèves, pourvu que le maître accepte de mieux : veuille les autoriser à pénétrer dans le sanctuaire, sont à même de juger la « présentation » des œuvres qui leur est faite dans les préfaces, les notes, les questionnaires, etc. Les paysans, découragés, abandonnent le combat et se retirent[18]. Ces contrebandiers se rangèrent alors naturellement parmi les ennemis de La République[3]. Le 15 mars, 5 000 paysans venus des environs de La Roche-Bernard, Pontchâteau, et Guérande se rassemblent devant La Roche-Bernard. de Montauran – appelons-la Mme du Gua. Mais défiez-moi, déliez-moi, vous savez où est ma vie.., mon trésor. On vient y passer ses vacances en famille ou entre amis pour profiter de son ambiance et de ses infrastructures de premie… Néanmoins, la fiction a beaucoup d'importance. Balzac s'est forgé à force de volonté, et l'on pourrait établir que l'auteur qu'il a le plus étudié pour surprendre ses procédés, c'est Walter Scott. Au nom du comte de Provence, l'Agence royaliste de Paris demande aux Chouans de suspendre les combats. Toutefois, ce synchronisme peut s'expliquer par la décision de la Convention d'imposer un calendrier précipité des opérations de levée d'hommes[8]. Ces petites bandes menées par Jean Chouan, Aimé du Boisguy et Jean-Louis Treton, dit Jambe d'Argent, sont constituées de Chouans et de Vendéens rescapées de la Virée de Galerne, de meneurs compromis dans les révoltes paysannes de mars 1793 et même de soldats déserteurs[46]. La chouannerie dans ce département ne se remit pas de la mort en 1795 de son chef principal Amateur-Jérôme Le Bras des Forges de Boishardy. Il laisse son second, le major-général Pierre Dezoteux de Cormatin, chargé du commandement par intérim. Pour la Vendée militaire, Suzannet succède à Charette pour les territoires de l'ouest de la Vendée et du sud de la Loire-Inférieure, Sapinaud reprend la direction de l'est de la Vendée, quant à Charles d'Autichamp, il succède à Stofflet dans le sud du Maine-et-Loire et le nord des Deux-Sèvres.