De même en Vendée, plusieurs milliers d'hommes se rassemblaient sous les ordres de Pierre Constant de Suzannet, Louis du Vergier de La Rochejaquelein, Charles de Beaumont d'Autichamp et Charles Sapinaud de La Rairie. Autant que les motivations religieuses, cette résistance trouve aussi son origine dans la sociologie et les mentalités collectives des populations, dont les solidarités traditionnelles sont mises à mal par la Révolution[2]. La mission réussit et Harty doit se retirer[55]. Dès lors les autres chefs du département Guillaume Le GrisâDuval, Jean-François Le Nepvou de Carfort, Malo Colas de La Baronnais et Victor Colas de La Baronnais combattaient de façon autonome, sans commandement unique. Puis les mêmes insurgés marchent sur Rochefort-en-Terre, les 48 patriotes de la ville se rendent sous promesse de vie sauve, néanmoins trois d'entre eux sont lynchés par la foule[21]. Stofflet est capturé, puis fusillé à Angers le 25 février 1796. De Silz est tué au combat et ses hommes se replient. À lâautomne 1798, les Chouans de Gaullier (1) et de Coquereau (2) parcourent tout le pays entre les rivières de la Mayenne et de la Sarthe, pour recruter de nouveaux partisans et rançonner les ⦠La chouannerie dans ce département ne se remit pas de la mort en 1795 de son chef principal Amateur-Jérôme Le Bras des Forges de Boishardy. Une première tentative d'insurrection fut menée dès 1791 par l'Association bretonne en vue de défendre la monarchie et de rétablir les lois et coutumes particulières de la Bretagne supprimées en 1789. Ces deux armées étaient chacune fortes de 8 000 hommes. Les fleurs de lys supportées par des Chats-huans! Boisguy est emprisonné le 18 mars 1797, Jean Jan est tué le 24 juin 1798. Le 15 mars, 5 000 paysans venus des environs de La Roche-Bernard, Pontchâteau, et Guérande se rassemblent devant La Roche-Bernard. Avec quelques conjurés il tente de mettre au point un plan visant à enlever Bonaparte et à le livrer aux Britanniques. D'autres insurgés rejoignent les Vendéens, parmi lesquels Jean-Louis Treton, dit « Jambe d'Argent ». Dès 1791 Armand Tuffin de La Rouërie avait été officiellement reconnu comme chef des royalistes de Bretagne et d'une partie du Maine, mais sa mort prématurée en janvier 1793 l'empêcha de jouer un rôle dans la suite des événements. L'armée des côtes de Cherbourg, commandée par Jean-Baptiste Annibal Aubert du Bayet, basée à Saint-Malo, contrôle la Manche, l'Orne, le Calvados, la Sarthe et une partie de l'Ille-et-Vilaine. Revue historique et archéologique du Maine, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Chouans&oldid=177430138, Portail:Révolution française/Articles liés, Portail:Époque contemporaine/Articles liés, Portail:Bretagne/Articles liés directement, Portail:Anjou et Maine-et-Loire/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, La raison du nom singulier de chouans pour les soldats, Il a été rapporté que les chouans contrefaisaient le cri de l'oiseau de nuit pour se reconnaître et s'appeler. Les gardes nationaux battent retraite et laissent trois blessés qui sont achevés par les insurgés[22]. Cependant jusque-là , les différentes divisions combattaient indépendamment les unes des autres. Cadoudal, Frotté et Bourmont poursuivent la lutte, espérant l'arrivée en Bretagne du Comte d'Artois à la tête de 20 000 soldats émigrés et britanniques. La constitution civile du clergé est un déclencheur. Cette version est donnée par Jacques Duchemin des Cepeaux, qui affirme tenir ce détail du dernier frère de Jean Chouan : « Le nom de famille de Jean Chouan était Cottereau ; le surnom de Chouan avait été donné à son grand-père parce qu'il était naturellement taciturne et triste, et que, dans les réunions, il se tenait toujours dans un coin à l'écart. Balzac a commencé la rédaction de son roman en 1828 et a modifié son titre à de nombreuses reprises. En Bretagne, les premiers mouvements de protestations envers la Révolution française naissent au moment de la Nuit du 4 août qui supprime, entre autres, les parlements provinciaux et notamment en Bretagne le traité d'Union de la Bretagne à la France et les lois particulières de la Bretagne, assimilées à des privilèges. Les premiers mouvements de protestation à la conscription militaire éclatent dès le 3 mars, mais la première révolte eut lieu le 11 mars en Loire-Inférieure à Machecoul, qui est prise par 6 000 paysans qui mettent en fuite la centaine de gardes nationaux présents sur place et tuent une vingtaine de patriotes, ainsi que le prêtre constitutionnel. Malgré la volonté de La Rouërie de traiter nobles et roturiers à égalité, la majorité des associés étaient cependant issus de la noblesse. Les premiers troubles dans l'Ouest de la France éclatent en janvier 1791 et se multiplient à partir du printemps 1792 . Cadoudal est finalement condamné à mort, ainsi que 12 autres conjurés, et exécuté le 25 juin 1804. Vers la fin du mois de septembre 1792, en Mayenne, une troupe de gardes nationaux d'Andouillé, La Brûlatte, La Baconnière et Saint-Germain-le-Guillaume livrent au pillage le château de Fresnay. Ce nom de « chouans » apparaît pour la première fois dans un document de l'administration républicaine le 27 octobre 1793, lorsque le district de Fougères rapporte dans son registre des délibérations : « Les cultivateurs sont dans l'état d'inquiétude et d'alarme, les brigands sont à Balazé, quinze brigands de la Petite Vendée à la tête desquels sont les chouans frères. On peut donc distinguer la pré-chouannerie, la micro-chouannerie, la chouannerie-guérilla classique, la chouannerie-militaire et la chouannerie-brigandage. Outre la division de Loudéac qui combattait avec le Morbihan, les Côtes-d'Armor comptaient trois divisions, celle de Saint-Brieuc, celle de Lamballe et Montcontour et celle de Dinan. Au mois de septembre, Boisguy s'évade de Saumur mais se blesse lors de l'évasion. Il réorganise ses troupes et divise la Bretagne en neuf régions, chacune sous les ordres d'un adjudant-général, grade récemment adopté par les Chouans, équivalent à celui de brigadier. Roger Dupuy[34] distingue 5 formes de chouannerie qui évoluent dans le temps et dans l'espace. L'ancien général en chef des chouans, Joseph de Puisaye, écrit dans ses mémoires : « Les Chouans étaient fiers de leur nom, car qui est-ce qui ignore que dans les révolutions, les injures des ennemis sont des titres de gloire. Un des agents de La Rouërie, Jean-Louis Gavard, secondé par Jean Chouan, prend alors la tête des insurgés. « Les Chouans » de Balzac nâest quâune caricature de paysan breton, évidemment. Le film, qui sortit sur les écrans au printemps 1947, fut assassiné par la critique qui y vit une allusion malsaine à lâOccupation et à la Résistance. Plusieurs gardes nationaux sont tués, mais le général Canclaux leur vient en aide avec 1 200 soldats et met en fuite les insurgés. Au nom du comte de Provence, l'Agence royaliste de Paris demande aux Chouans de suspendre les combats. Le 19 mars les paysans se rassemblent à Chanteloup et La Chapelle-Erbrée, puis attaquent Vitré, mais là encore, les insurgés sont repoussés[24]. Le même jour, Lannion est attaquée par 4 000 à 20 000 insurgés. , d'Honoré de Balzac. L'armée catholique et royale de Vannes de Cadoudal dominait dans le Morbihan mais son influence débordait aussi sur certaines zones des quatre autres départements bretons. Commentaires sur J.E.P. Dans son rapport du 4 octobre 1793 devant la Convention, Basire attribue à cette conjuration le soulèvement de l'Ouest en mars 1793. Il utilise un vrai fait historique, le mouvement des chouans. Il semble que ces hommes étaient les mêmes que ceux qui firent une incursion à la mi-août sur Moncontour, Châtillon, Parcé »[3],[1]. Cependant Puisaye se défend efficacement, il dispose toujours du soutien du comte d'Artois qui ne remet pas en cause son commandement. Boulainvilliers commet l'imprudence de retourner quelques mois plus tard dans le Morbihan où il est capturé et fusillé par les hommes de Pierre Guillemot. Ce ne fut qu'en 1794 que Joseph de Puisaye se présenta comme successeur de La Rouërie et finit par être reconnu général en chef des chouans de Bretagne, ses adjoints furent Pierre Dezoteux de Cormatin, puis René Augustin de Chalus, tous deux major-généraux. Les quelques Chouans qui prennent les armes sous les ordres de Louis de Bourmont, sont essentiellement des vétérans âgés, qui reprennent le combat par nostalgie, ou des jeunes voulant imiter leurs aïeux. ». Les malintentionnés y font allumer le feu du fanatisme. Les chefs ne sont guère plus âgés que leurs hommes[36]. Ceux-ci font leur jonction avec 15 000 Chouans placés sous les ordres de Vincent de Tinténiac, Paul Alexandre du Bois-Berthelot et Jacques Anne Joseph Le Prestre de Vauban, arrière-petit-neveu du maréchal Sébastien Le Prestre de Vauban. Elle est étroitement liée à la guerre de Vendée qui se déroula sur la rive gauche de la Loire, l'ensemble de ces deux conflits étant parfois connu sous le nom de « guerres de l'Ouest ». Le lendemain, 300 à 400 hommes menés par Jacques Cathelineau s'emparent de Jallais[16]. Sociologiquement, les Chouans sont des hommes jeunes et des paysans[12]. Scépeaux est le premier à se rendre le 14 mai[50]. Le commandement est réorganisé, avec l'aval du comte d'Artois, Georges Cadoudal prend le commandement du Morbihan où il dispose de 18 000 hommes, puis du Finistère et des Côtes-du-Nord où il nomme respectivement Le Paige de Bar et Mercier à la tête de ces départements. Depuis ce temps, la famille Cottereau conserva ce surnom. Limoëlan abandonne la lutte et s'exile aux Ãtats-Unis où il se fait prêtre, il exprimera des remords pour son acte. Rescapés de la bataille de Savenay, Georges Cadoudal et Pierre-Mathurin Mercier, dit la Vendée rejoignent le Morbihan où Boulainvilliers est reconnu comme général en chef du département, cependant Boulainvilliers passe en Ille-et-Vilaine avec l'argent de l'état-major. Rivaux auprès de la belle Céline, ils se brouillent lors des événements de 1793, quand la Terreur s'abat sur la France. Une chouannerie larvée subsiste dans les années qui suivent, menée par quelques irréductibles. Dans ses Mémoires, Turreau a distingué soigneusement chouans et Vendéens. Canclaux occupe ensuite Plabennec et Lannilis, 120 gardes nationaux prennent également le contrôle de Ploudalmézeau, tandis qu'un autre détachement occupe Gouesnou. Génériquement appelés les « Vendéens » après la bataille de Pont-Charrault, les insurgés du sud de la Loire forment une « Armée catholique et royale » qui remporte plusieurs victoires contre les républicains mais qui finit par être écrasée en octobre 1793 à la bataille de Cholet[8]. Rapidement la Chouannerie s'étend en Bretagne, elle atteint les Côtes-d'Armor où Boishardy domine, le 15 mars elle gagne le Morbihan où Joseph de Fay et Béjarry, anciens officiers de l'armée vendéenne, aidé de Pierre Guillemot provoquent un soulèvement de paysans afin de prendre Vannes, mais les insurgés sont facilement repoussés par les Républicains au combat de Mangolérian. Les Chouans sont commandés par le Marquis de Montauran, dit le Gars. ». Voir plus d'idées sur le thème révolution française, les chouans, vendée. Le 24 décembre 1800, Pierre Robinault de Saint-Régeant et Joseph Picot de Limoëlan, envoyé à Paris, commettent un attentat à la machine infernale visant à tuer Napoléon Bonaparte. Mais aucun des deux camps ne traite de bonne foi et la nouvelle de la mort de Louis XVII le 8 juin ranime les tensions. On le donna ensuite à tous les hommes qui se réunirent pour combattre sous les ordres de Jean, et enfin aux autres royalistes armés dans les provinces de l'Ouest[1]. Le 14 septembre 1799, 200 chefs chouans et vendéens se réunissent au château de la Jonchère, près de Pouancé, défendu par 1 200 hommes et fixent une prise d'armes générale pour le 15 octobre. De là il fut appelé le Chouan (le Chat-huant). La Chouannerie s'étend et couvre un territoire encore plus étendu qu'en 1796, l'insurrection gagne le Trégor et la Cornouaille jusque dans les environs de Quimper, ainsi que le Calvados, la Manche et l'Orne. Dès lors en Bretagne deux armées chouannes se formèrent, guerroyant à part ; l'armée catholique et royale de Vannes qui avait choisi Georges Cadoudal comme général en chef et l'armée royale de Rennes et de Fougères qui continuait de reconnaître Joseph de Puisaye celui-ci ayant toujours, à ce moment, l'appui des princes en exil. Lors de cette expédition, appelée la « Virée de Galerne »[8], plusieurs milliers de Bretons et de Mainiots rejoignent l'armée vendéenne où ils constituent un corps qui est appelé la « Petite Vendée »[9]. Concernant la profession des Chouans, environ 80â% d'entre eux sont paysans, dont près de 10â% de tisserands, dont les conditions de vie sont très proches de celles de la paysannerie[37], on compte également environ 10 % d'artisans[37]. ». L'armée vendéenne se porte jusqu'à Granville, en Normandie, mais elle finit par être anéantie à la bataille du Mans et à la bataille de Savenay en décembre 1793[8]. Dans le Léon, au nord du Finistère, l'insurrection éclate le 18 mars à Plabennec, où les paysans attaquent les commissaires escortés par la garde nationale de Brest. [...] Il semblerait que ces mentions de sauvagerie féminine soient relativement rares malgré les violences que la soldatesque faisait immanquablement subir aux femmes des hameaux jugées suspectes et livrées à des représailles au lendemain d'une embuscade chouanne réussie »[21]. ». Ses enfants sont élevés avec les principes qui sont les siens : ouverture d'esprit et tolérance. à Saint-Ouen-des-Toits, dans le district de Laval, Jean Cottereau, dit Jean Chouan, ancien faux-saunier, prend la tête des insurgés. Le 20 juillet Hoche lance l'ultime assaut et met en déroute les émigrés. Mais à Paris le 4 septembre 1797, trois des cinq Directeurs, Reubell, La Révellière-Lépeaux et Barras tentent un coup d'Ãtat soutenu par l'armée commandée par Hoche et Augereau qui annule les résultats de l'élection dans 49 départements (notamment dans l'Ouest), les prêtres réfractaires sont de nouveau poursuivis. Les «gentilshommes» ne se battent que pour la «récompense»41, les chouans ne sont que des «bêtes»42 ou des «barbares»43 à côté des Vendéens qui se montrent plus «nobles»44 et plus «réguliers». On choisit là un bien mauvais temps pour laisser naviguer des mâchoires, car voilà des fusées qui partent sur les côtes : tous ces hannetons de Vendéens et de chouans sont en lâair, et ceux qui sont derrière ces marionnettes-là ont bien su prendre le moment où nous succombons. En grandissant, Aurèle et Tarquin s'opposent. à Perros-Guirec, Tréguier, Ploubazlanec et dans les environs de Pontrieux, des commissaires sont chassés ou rossés, des gardes nationaux, des patriotes et des volontaires sont désarmés ou malmenés par les paysans et les marins qui refusent le tirage. La Chouannerie est une guerre civile qui opposa Républicains et Royalistes dans l'ouest de la France, en Bretagne, dans le Maine, l'Anjou et la Normandie, lors de la Révolution française. Les Chouans ou la Bretagne en 1799 est un roman de l'écrivain français Honoré de Balzac (1799-1850), publié pour la première fois en 1829 chez l'éditeur-libraire Urbain Canel. Au total 50 000[32] à 70 000[33] Vendéens ont péri lors de la Virée de Galerne. Cet ouvrage contient les noms et distinctions d'environ 4 000 chouans de la Mayenne, Amateur-Jérôme Le Bras des Forges de Boishardy, Antoine-Philippe de La Trémoïlle, prince de Talmont, Jean-Louis Treton, dit « Jambe d'Argent », armée catholique et royale des Côtes-du-Nord, armée catholique et royale du Maine, d'Anjou et de la Haute-Bretagne, armée catholique et royale du Bas-Anjou et de Haute-Bretagne, Caroline de Bourbon-Siciles, duchesse de Berry, Insurrection royaliste dans l'Ouest de la France en 1832, Insurrection républicaine à Paris en juin 1832, La Police et les chouans sous le Consulat et l'Empire, 1800-1815, Les Chouans : Ãpisodes des guerres de l'Ouest dans les Côtes-du-Nord, La Mirlitantouille : Ãpisodes de la chouannerie bretonne, Quelques dates de lâhistoire en France, en Bretagne, en Finistère et à Roscoff, Liste de massacres de la guerre de Vendée et de la Chouannerie, Armée catholique et royale de Rennes et de Fougères, Armée catholique et royale des Côtes-du-Nord, Armée catholique et royale du Maine, d'Anjou et de la Haute-Bretagne, Armée catholique et royale du Bas-Anjou et de Haute-Bretagne, Insurrection royaliste dans le Toulousain, Guerre de Vendée et Chouannerie pendant les Cent-Jours, Portail de lâAnjou et de Maine-et-Loire, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Chouannerie&oldid=177429716, Page géolocalisable sans coordonnées paramétrées, Conflit militaire géolocalisable sans coordonnées paramétrées, Catégorie Commons avec lien local différent sur Wikidata, Portail:Révolution française/Articles liés, Portail:Ãpoque contemporaine/Articles liés, Portail:Histoire militaire/Articles liés, Portail:Bretagne/Articles liés directement, Portail:Anjou et Maine-et-Loire/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, la pré-chouannerie concerne toutes les rébellions paysannes antérieures Ã, la Micro-Chouannerie est celle de la chouannerie naissante, celle de, la chouannerie-guérilla classique : Les bandes grandissent, largement soutenues par la population qui les protègent, les ravitaillent, les renseignent. Ces petites bandes menées par Jean Chouan, Aimé du Boisguy et Jean-Louis Treton, dit Jambe d'Argent, sont constituées de Chouans et de Vendéens rescapées de la Virée de Galerne, de meneurs compromis dans les révoltes paysannes de mars 1793 et même de soldats déserteurs[46]. En 1791, le marquis de La Rouërie, qui s'est distingué lors de la guerre d'indépendance américaine, crée, avec l'aval du comte d'Artois, une organisation clandestine, l'Association bretonne, qui rassemble par diocèse avec comme principaux objectifs la défense de la monarchie contre la progression du républicanisme, la conservation des propriétés et le rétablissement des lois et coutumes particulières de la Bretagne. En janvier 1796, Puisaye rejoint la division de Fougères, la plus importante d'Ille-et-Vilaine et nomme son chef Aimé Picquet du Boisguy, général en chef de l'Ille-et-Vilaine et de l'est des Côtes-d'Armor. Ainsi selon Donald Sutherland[13], cité par Roger Dupuy, un échantillon des effectifs des Chouans de l'est de l'Ille-et-Vilaine donne une moyenne d'âge de 20 ans pour le pays de Fougères, 22 et demi pour celui de Vitré et 22 pour La Guerche-de-Bretagne[12]. Les écus de ta République ont des figures païennes qui n'auront jamais cours. Dénoncé par son hôte, Pierre-Mathurin Mercier est tué le 21 janvier 1801 à La Motte par une patrouille républicaine. Toutefois Sol de Grisolles et ses 8 000 hommes sont battus de nouveau à Auray le 21 juin par les 3 000 hommes du général Bigarré. Mais la victoire des Impériaux reste sans lendemain, car 3 jours plus tôt Napoléon avait été vaincu par les Britanniques et les Prussiens à la bataille de Waterloo. Néanmoins Louis VI Henri de Bourbon-Condé échoue dans sa tentative de soulever les paysans et se réfugie en Espagne. D'abord actif en Ille-et-Vilaine il domina ensuite dans le Morbihan, où il nomma Joseph de Boulainvilliers de Croÿ, puis Sébastien de La Haye de Silz général des chouans de ce département, mais de Silz fut tué en 1795. Acculés sur la Loire, 30 000 Vendéens accompagnés de dizaines de milliers de non-combattants, de femmes et d'enfants, traversent le fleuve les 17 et 18 octobre. Le 27 octobre 1793, les administrateurs de Fougères mentionnent pour la première fois dans leurs rapports, le mot de « Chouans »[30]. Malgré le désastre de Quiberon, les Chouans remportent plusieurs victoires dans les mois qui suivent mais les choses changent avec le changement de tactique opéré par Hoche au début de l'année 1796. Entre les 11 et le 20 mars, les deux tiers de l'Ouest sont touchés[8]. Plusieurs évaluations permettent de situer l'âge moyen des chouans entre 18 et 30 ans et le plus souvent entre 20 et 25 ans. Que les citoyens marchent à la frontière, nous ne sommes pas citoyens. Néanmoins Puisaye a perdu de son crédit, il dénonce l'attitude des Chouans du Morbihan et de leurs chefs qui par hostilité envers les nobles, veulent selon lui "établir l'égalité sous le drapeau blanc". Au bord dâune forêt, cet établissement familial se veut chaleureux et convivial. La guérilla reprend après l'échec de l'expédition anglo-royaliste, elle s'étend à la Normandie où Louis de Frotté après avoir débarqué en France en 1795, organise l'insurrection. Acculée sur les bords de la Loire, l'armée vendéenne franchit le fleuve avec l'espoir de relancer l'insurrection en Bretagne et dans le Maine[8]. Les principaux lieutenants de Cadoudal étaient les colonels: Pierre Guillemot, Jean Rohu, Pierre-Mathurin Mercier, dit La Vendée, Louis de Sol de Grisolles, Pierre Robinault de Saint-Régent, Jean Jan, Le Paige de Bar et César du Bouays.