57Aussi, le procès des 138 Kairouanais ne dura que six audiences â du 19 au 24 juillet 1961 - au terme desquelles le ministère public demanda, sur la base dâun très sévère réquisitoire, la peine capitale. Chemin faisant, un mouvement de foule de plus en plus vaste sâorganisa sur la base du slogan : « Allahou Akbar, mayimchich !» (« Dieu est Grand ; il ne partira pas ! »). 58La rébellion de 1961 rappelle dâautres épreuves (mihâan ; sing. Il en résultait deux logiques, deux cérémonies et deux corps en une seule mort. 20Les Mârabet avaient, depuis le XVIIIe siècle, la charge de gouverneur (âamil/gaïed ou caïd) de Kairouan. 51Le grand nombre de manifestants mécontents et la peur ressentie par les autorités locales ainsi que lâabsence dâun corps intermédiaire de négociation naguère assuré par les ulémas ont ainsi concouru à lâémeute urbaine. Ses monuments retracent lâhistoire de cette ancienne capitale médiévale.La Grande Mosquée, fondée en 670 et reconstruite en 836, est une des plus anciennes au monde.Les Photos: Le musée Al-Kafeel expose lâune de ses collections; la grille du sanctuaire dâAba al-Fadl al-Abbas (que la paix soit sur lui) qui a⦠Vidéos Rencontre du Représentant spécial des Nations Unies en Irak avec le Grand Ayatollah Sistani + Vidéo Ne brossait-il pas là un auto-portrait souhaité ? Ce monument est située dans la vieille ville, située dans la médina , entre le marché aux laines et le rempart sud. Câest le fils aîné de lâimam Khelif qui présida la prière du décès (salât al-janâza) en direction du Mihrâb de la Grande Mosquée de Kairouan. Néanmoins, elle a continué dâêtre le centre spirituel de Kairouan : lieu de réunions des fidèles, de prières, de prêches hebdomadaires (khotba ), de mémorisation du Coran par les dictées orales (vulgo malla ; arabe litt. On trouve souvent, sur le toit des mosquées, 75Lâon renoue là avec lâimaginaire religieux dans lequel les anges, les saints et les hommes vertueux sont enveloppés dâune lumière divine radieuse. La mosquée, monument symbolisant l'extension territoriale de l'Islam. Ils ont ainsi investi le champ religieux et intellectuel en vue de se substituer à la bourgeoisie traditionnelle issue des « grandes familles » et contrecarrer lâinfluence de la petite-bourgeoisie occidentalisée dont lâélite politique était emprisonnée ou exilée par le protectorat. La fondation dâun camp de garnison (qayrawân) obéit à un choix personnel du chef conquérant, cUqba Ibn Nafic, « lâhomme aux vÅux exaucés » (mustajâb al-dawâc) qui voulait en faire « un phare éternel pour lâIslam ». AccueilNuméros125La Grande Mosquée de Kairouan. Cependant, une tradition de la connaissance a été conservée grâce à une transmission du savoir assurée par le génie local et stimulée, au Moyen-Ãge, par la dynastie des Hafsides (XIIIe-XIVe siècles) puis, à lâépoque contemporaine, par les Husséinites (XVIIIe-XXe siècles). Lâultime bataille de Abderrahman Khelif sera ainsi menée contre Mohamed Charfi qui nâest plus ministre mais militant des droits de lâhomme et « mujtahid » dont le livre Islam et liberté déchaîna, de nouveau, la passion du Cheikh kairouanais. Elle est ainsi spatialement décentrée en raison des changements qui ont affecté le plan de la ville et de son enceinte. Cette révocation/mutation de lâimam Khelif allait bientôt prendre un tournant insoupçonnable. 72 â La figure charismatique de lâimam Khelif constitue un modèle de transition entre le savant (âalim) quâil ne pouvait plus être dans les années 1950 et le militant islamiste qui émerge à partir des années 1970-1980. Khelif est officiellement muté, en tant que mouderess, à Gabès dans le Sud tunisien. Les cassettes de Khelif qui nâest pas islamiste mais salafiste circulent aisément et sont fort prisées par les Musulmans des pays du Golfe où il est connu et réclamé, grâce à nombre de manifestations dont un captivant et très suivi entretien sur la chaîne satellitaire « Iqra » diffusée à partir de Riyad. Pour la décoration il y a des panneaux de ⦠L'enceinte de la Grande Mosquée de Kairouan, dont les murs sont renforcés de contreforts de formes et de tailles différentes 91, est, de nos jours, percée de neuf portes : six ouvrant sur les portiques de la cour, deux ouvrant sur la salle de prière et une neuvième permet d'accéder à la salle de l'imam ainsi qu'à la ⦠Câétait, en fait, la goutte dâeau qui fit déborder le vase depuis quâune tension se fit sentir lors du mois de Ramadan de la même année. 25La nomination de Khelif au poste de second imam traduit lâaccès dâune nouvelle génération dâhommes religieux au magistère de la Grande Mosquée et à lâautorité morale au sein de « la ville sainte » de lâIslam maghrébin. Histoire - La Grande Mosquée de Kairouan (arabe : Ø§ÙØ¬Ø§Ù
ع اÙÙØ¨Ùر باÙÙÙØ±ÙاÙ), également appelée mosquée Oqba Ibn Nafi (arabe : جاÙ
ع Ø¹ÙØ¨Ø© Ø¨Ù ÙØ§Ùع) en souvenir de son fondateur, est lâune des principales mosquées de Tunisie située à Kairouan qui est parfois considérée comme la quatrième ville sainte de lâislam. 53Fidèle à son habitude de tribun et de pédagogue, Bourguiba dut discourir à deux reprises, au début du mois de février 1961, à propos de « lâaffaire de Kairouan » pour expliquer ses mobiles et démontrer que « lâIslam bien conçu nâest pas une doctrine dâasphyxie intellectuelle ». Dâailleurs, au début des années 1990, Khelif a écrit sur lâimam Sahnoun un article de compilation traitant de son rapport avec la judicature où il insiste sur la peur-résistance du savant envers la charge de juge, sa droiture et ses actions exemplaires de bienfaisance et de justice parmi les hommes. Par contre, le journal français « Le Monde », très lu en Tunisie par lâélite occidentalisée, signala huit morts et dix-huit blessés. 24Un tel processus de déligitimation dont lâimpulsion fut donnée par la réforme de lâenseignement (1958) qui suivit la proclamation du Code de statut personnel (1956), lâabolition de la monarchie et la proclamation de la République (1957) instaurait un rapport nouveau entre Ãtat et religion. Ben Youssef était appuyé, sur le plan extérieur, par Nasser et, sur le plan intérieur, par les propriétaires et les traditionnalistes zaytouniens qui considéraient que la religion musulmane était menacée par le projet moderniste bourguibien. Lâabolition des habous a permis de maintenir les familles bédouines, au dépens des Mrabet lesquels, symboliquement amoindris, étaient mécontents de la nouvelle orientation politique. 49La tension était vive à Kairouan où les gens sont attachés à la religion et réfractaires aux réformes modernistes de Bourguiba. 5Quatre hypothèses vont servir ici de toile de fond pour croiser le parcours de lâimam de la Grande Mosquée de Kairouan avec lâhistoire/mémoire de ce monument de lâIslam maghrébin, afin de pouvoir débattre des rapports, à la fois imbriqués et séparés, entre le religieux et le politique à lâépoque contemporaine : 61 â Lâémergence de la figure politico-religieuse de lâimam Khelif est le produit de la délégitimation de lâaristocratie et de la mémoire religieuses. Câest là son drame historique et, en même temps, sa force provenant de son rôle de médiateur entre deux univers politico-religieux : lâunivers des savants et lâunivers des militants. Située, à lâorigine et durant plus de trois siècles, au cÅur de la cité (« çorat al-balad »), en un point nommé as-simât al-kabîr ou « La Grande Rue », la Mosquée de cUqba fut édifiée en premier suivie de la « Maison du Gouvernement » (dâr al-imâra ) bâtie juste en face. À partir de sa construction, la mosquée subit des retouches apportées par les différentes dynasties qui se succèdent à la tête de la Tunisie. Bien que la représentation figurée ne soit pas interdite dans le Coran, elle ne trouve pas sa place dans les mosquées1. Mais elle est aussi l'une des plus prestigieuses mosquées. Or, avant sa disparition, lâimam Khelif laissa un testament oral particulier : le refus dâêtre inhumé officiellement. 42La production intellectuelle de lâimam Khelif semble osciller entre les questions de dogme liées aux rituels religieux (jeûne de Ramadan, pèlerinage, prière, Mouled) et les problématiques classiques de transmission du message de lâIslam. 22Mais, une autre candidature est proposée à la même période par lâautorité locale : celle de Abderrahman Khelif, titulaire du plus haut diplôme de la Zaytouna, al-calamîya (lâéquivalent actuel de La Licence universitaire), et mouderess de seconde classe à la section zaytounienne de Kairouan. Câétait du jamais vu de mémoire des Kairouanais qui, tous milieux confondus, se sentaient unis et solidaires lors de la disparition de lâimam Khelif. Avec le départ du « Cheikh des Kairouanais » et du symbole de la ville sainte et de lâislam tunisien, les fidèles se sentirent orphelins et déstabilisés par cette perte terrible. 52Le mouvement de masse fut suivi dâun grand nombre dâarrestations. Il sâagit de la Grande Mosquée de Kairouan. Soumission : Recommandations dâécriture aux auteurs. imlaât ) mais aussi, depuis quelques décennies, de visites touristiques où affluent les Musulmans et les non-Musulmans, tous attirés par ce véritable « Musée archéologique » et « haut lieu de mémoire ». Il la doit également à lâinfluence quâil exerce sur lâesprit des musulmans pratiquants. On trouve souvent, sur le toit des mosquées, Lâorganisation architecturale de la mosqué;e ainsi que sa décoration suivent de très près les recommandations des textes sacrés. Les « sujets » que demeurent les citoyens de lâÃtatindépendant nâont pas à sâadonner à ces activités autrement que par la fidelité au dogme officiel de « lâÃtat protecteur de la religion ». 38à la différence du Cheikh Mohamed Al-Joudi qui est le dernier savant musulman de Kairouan, Abderrahman Khelif constitue le prototype de lâintellectuel religieux dont lâitinéraire et la production intellectuelle ne sâinscrivent pas dans la « chaîne » du savoir local constitué par les écrits biographiques des savants et des saints de la ville. 15Des familles dâulémas â imams, muftis, qadhis, faqihs - présidaient au destin de la Grande Mosquée jusquâà la fin du protectorat français en Tunisie. Par sa monumentalité architecturale et par son prestige religieux et historique, la Grande Mosquée de Kairouan occupe encore aujoudâhui une place de choix dans lâespace urbain et dans lâimaginaire des Musulmans. It is a place for prayer, visits, meetings and gatherings for readings of the Koran (imlâat). 74Au-delà de cette lecture, le plus important est la mythification de la mort de lâimam Khelif par les Kairouanais et les Kairouanaises évoquant une sorte de nuage (ghayma) qui aurait couvert la dépouille de lâimam le long du cortège funèbre menant le défunt de la Grande Mosquée au cimetière Qoreish. Située à droite du mihrâb, adossée au mur de la qibla, cette chaire symboliserait lestrade depuis laquelle le Prophète sadressait aux fidèles. Religion et politique étaient ainsi, dès le début, solidaires et séparées. Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes? 14La Grande Mosquée de Kairouan est réputée pour avoir été un « phare du savoir » (manarat âilm) musulman au Maghreb. 32Câest ainsi que le 17 janvier 1961, un groupe de fidèles réunis au sein de la Grande Mosquée de Kairouan décida de se diriger vers le siège du Gouvernorat. Kairouan est fondée par Okba Ibn Nafaâ en 670, malgré l'hostilité des populations berbères, qui se révoltèrent sous la conduite de la prophétesse Al Kahéna. 47Les évènements de Kairouan du mois de janvier 1961 avaient pour motif la mutation de lâimam Khelif ainsi que la provocation quâaurait suscitée le tournage, au sein de la Grande Mosquée, dâun « remake » du « Voleur de Bagdad » par une équipe de cinéastes occidentaux autorisée par lâadministration à opérer dans lâenceinte sacrée. Tel était le cas des Saddem, Adhoum, Bouhaha, Bouras, Fassi... dont lâautorité découlait du savoir, de la piété, de la notabilité, de la citadinité et des origines arabes, réelles ou prétendues. Galerie devant la salle de prière de la mosquée Nom local Ø§ÙØ¬Ø§Ù
ع اÙÙØ¨Ùر ب 55Si les principaux acteurs dans « lâAffaire de Kairouan » sont les Cheikhs Abderrahman Khelif, Taïeb Ouertani et Mohamed Chouicha, la liste des accusés est longue puisquâelle comporte 138 individus dont 44 en état de liberté. 50Une telle décision greffée sur une situation explosive allait déboucher sur lâémeute populaire. De formation religieuse de type classique, lâimam Khelif présidait régulièrement les prières du vendredi et les cérémonies religieuses, prêchait et professait, tout en rédigeant et publiant des écrits destinés aux fidèles, assurant par-là la maintenance et la reproduction de lâordre social et moral. Cette pratique nâétait pas dâusage à Kairouan, ni dans les autres villes musulmanes où la mort était et demeure féminine au niveau domestique mais, hormis Tunis et certains milieux évolués, exclusivement masculine au niveau de lâespace public. Founded at the same time as the city of Kairouan (al-Qayraw. La Grande mosquée de Kairouan pas cher : retrouvez tous les produits disponibles à l'achat dans notre catégorie Littérature En utilisant Rakuten, vous acceptez l'utilisation des cookies permettant de vous proposer des contenus personnalisés et de réaliser des statistiques. Pour la décoration il y a des panneaux de bois qui sont peints ou sculptés. Câest cette seconde candidature qui fut retenue et confirmée par un décret de nomination, en date du 24 janvier 1955. 72Outre les « deux corps de lâimam » consacrés par la concurrence et la complémentarité entre les deux cérémonies funèbres, lâinnovation historique et symbolique de taille entraînée par la mort de lâimam Khelif est incontestablement la présence massive des femmes au sein du cortège funèbre. 70La dépouille, couverte du drap vert de la sainteté, était transportée, comme autrefois, sur une civière en bois que les fidèles portaient sur les épaules en se relayant dans un mouvement de contact et de soutien entre les vivants et le mort. Au niveau de la fonction, il seconde le Cheikh Tahar Saddem mais il est très actif sur le terrain et multiplie les contacts avec les fidèles grâce à la force de son caractère, à ses origines populaires et à sa présence continuelle au sein de la Grande Mosquée où il dirige les prières et enseigne bénévolement. Les matériaux utilisés pour la construction sont la pierre, la brique et le marbre. Voir les 13 visites à Grande Mosquée de Kairouan sur Tripadvisor un autre formulaire Ou savez-vous comment améliorerlinterface utilisateur StudyLib? De son côté, lâimam Khelif incarne un type dâhomme religieux intermédiaire ou transitionnel : entre le âalim et lâislamiste, entre lâopposant et lâofficiel, entre le local et le mondial. Il existe ainsi, à travers lâhistoire, une tradition de révoltes urbaines à Kairouan de même quâil existe une tradition de la répression et de la récupération qui nâont fait que renforcer lâautorité de lâÃtat et marginaliser le statut de la ville sainte. Catalogue of 552 journals. La peinture des Itinéraires. Réunis la veille au sein de la Grande Mosquée puis le lendemain devant le domicile de lâimam Khelif alors que la ville de Kairouan était en situation dâébullition, le groupe de fidèles attachés à lâimam sâest dirigé vers le siège de Gouvernorat pour réclamer le maintien de Khelif à son poste. Il a donné l'impression que vous vouliez réaliser l'Algérie française. b) a activement développé l'article consacré au principal édifice religieux de la grande cité tunisienne, avec l'encadrement du projet Tunisie. 33Lâintention de la manifestation de Kairouan était moins la confrontation avec le pouvoir que la volonté dâexprimer un refus. Lâimam Khlif est, en somme, un salafiste qui aspire à un renouvellement de lâIslam par un retour aux sources ou à la Tradition (al-salaf al-salihâ), sur la base dâune fidélité au Texte â Le Coran et la Sunna â et du refus de toute innovation (bidâc) dans les préceptes ou les pratiques de la religion. Seuls 6 acquittements ont été prononcés dans cette « Affaire de Kairouan » qui a marqué la mémoire et lâhistoire de la ville. Ils traitent des affaires de la cité et des problèmes qui interpellent les Musulmans dans le monde dâici-bas. 35à lâinstar du Zaïm Bourguiba lors des événements sanglants dâavril 1938, le Cheikh Khelif ne participa pas à la manifestation mais garda son domicile situé tout près de la Grande Mosquée. Son plan copie celui de la maison de Mahomet à Médine.. Elle comprend différentes parties : Elle est divisée en deux grandes parties : la cour intérieure et la salle des prières. ), Entrez-le si vous voulez recevoir une réponse, L`islam L`islam est la religion que pratique les musulmans. En effet, dès quâil reçut la nouvelle, le 16 janvier 1961, Khelif alerta ses adeptes qui décidèrent, lors dâune réunion nocturne au sein de la Grande Mosquée, de rédiger une pétition de dénonciation et de contacter les commerçants et les artisans de la ville en vue de fermer leurs boutiques et dâorganiser, le lendemain, une manifestation de protestation contre le gouverneur et de soutien à lâimam sanctionné. TunisiaTourismTV â La ville de Kairouan possède un fabuleux patrimoine. Espaces, institutions et pratiques. The Great Mosque of Kairouan: the imam, the city and the power. Lâimam Khelif est plutôt dans un entre-deux : entre le âalim disparu à jamais de la scène publique et le militant islamiste qui émergera une décennie plus tard. Ali Bey, le fils du fondateur de la dynastie husséinite, leur concéda de vastes domaines agricoles sur lesquels vivaient au XXe siècle plus de trois cents familles de bédouins. Mohamed Kerrou, « La Grande Mosquée de Kairouan », Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée [En ligne], 125 | juillet 2009, mis en ligne le 05 janvier 2012, consulté le 24 décembre 2020. où lâimam de la Grande Mosquée de Kairouan dit en substance : « Nous ne lâinsultons pas et nous ne le maudirons pas, nous nâappelons pas à son meurtre comme avait fait Khomeiny avec Salman Rushdie. 59Khelif, le « héros de la foi » et désormais « martyr de Kairouan », nâallait pas rester en prison et purger toute la peine. 66« Sidi mâtâ¦Sidî mât ! » (« Notre Maïtre est mortâ¦Notre Maître est mort » !). 69La prière funèbre terminée, le cortège composé dâune foule immense de fidèles, venus de la ville et accourus des régions voisines, se dirigea, dans un recueillement sans pareil, vers le cimetière de Qoreish dit également al-janâh al-akhdhar ou LâAile Verte par référence au Bourâq, cheval ailé qui transporta le Prophète de Jérusalem vers le Ciel. Le soir, une réunion officielle des responsables du Parti néo-destourien et des organisations nationales (UGTT, UNAT, UNFT, etc.) 68Tous les jours, à lâheure de la prière, lâimam Khelif quittait son domicile pour se retrouver dans lâenclos communautaire et public de la Mosquée de âUqba. 43Lâidentité de la ville sainte sert de référence à lâimam Khelif qui sâintègre de plus en plus, à partir des années 1970-80, dans « lâIslam mondialisé » en animant des conférences et des cycles de formation des imams un peu partout dans le monde musulman.