Si les maîtres soufis donnent une telle importance à l'amour, c’est qu’ils considèrent la station spirituelle qui y est associée comme une des plus insignes qui soient. Ils ont trouvé un terrain de prédilection en Afrique où, dès le XVIe siècle, les souverains convertis réclament des marabouts aux autorités arabes. imam malik se moque de la hadra danse des soufis. Mais, en pratique, les maîtres eux-mêmes emploient le terme « soufi » d'une façon beaucoup plus globale et indistincte, conformément à un principe général qu'exprime bien le hadith suivant du Prophète rapporté par Abou Daoud : « Quiconque imite un peuple en fait partie. Les soufis victimes de persécutions religieuses ː. Si Federico Gonzalez[32] pense que « pratiquement tous les martyrs soufis ont trouvé la mort aux mains d'autorités fanatiques religieuses ou légalistes littérales, toutes convaincues d'avoir raison et de représenter officiellement l'Islam », d'autres[réf. — (Le Coran, « Le Fer », LVII, 27, (ar) الحديد. La dernière modification de cette page a été faite le 25 novembre 2020 à 17:40. La Ushshakiyya est une branche de la tariqa Khalwatiyya fondée par Sayyid Hasan Husameddin. Aujourd'hui encore, les adeptes du wahhabisme rejettent violemment le soufisme et les confréries, considérés comme une dérive superstitieuse voire païenne. Une autre pratique régulière est la récitation de poèmes à caractère spirituel, notamment la louange du prophète de l'islam Mahomet. Ainsi, cet affrontement historique entre soufis et opposants au soufisme continue de nos jours et même de manière accentuée avec l'expansion du salafisme. La Mouridiyya, appelée plus communément mouridisme, est une confrérie soufie très présente au Sénégal et en Gambie, avec un siège dans la ville sainte de Touba au Sénégal. Cette organisation formelle et donc en quelque sorte sociale ne veut évidemment pas dire que la nature du soufisme, qui est une voie spirituelle (sens originel du mot tariqa) soit fondamentalement transformée. En Afrique noire, il existe deux grandes confréries, la Qadiriyya, fondée en 1166 par Cheikh Moulay Abd al Qadir al-Jilani. » Par exemple, on peut présenter le même processus, à partir de la terminologie coranique, comme le passage par différents degrés de réalisation spirituelle. Ces pratiques sont accomplies en privé ou en commun selon les cas[1]. Toutefois, en 2016, la conférence islamique internationale de Grozny, inaugurée par le grand imam de la mosquée Al-Azhar, Ahmed al-Tayeb, rassemblant 200 personnalités sunnites du monde entier, s'est réunie dans le but de définir l’identité de ceux qui se font connaître comme les « gens du sunnisme » par opposition aux différents groupes considérés « égarés ». Disséminé sur les cinq continents, les soufis représentent aujourd'hui 70-90 millions de musulmans. ‘Abd’l Rahmân al-Sulami (936-1021), qui en fut l'un des principaux protagonistes, explique que « La voie du blâme » (Malâmatiyya) consiste « à ne montrer rien de bien et ne cacher rien de mal ». Chaque soufi se rattache à une « chaîne » (silsilah) qui représente sa généalogie spirituelle, grâce à laquelle il est relié par différents intermédiaires au Prophète. En octobre 2019, l'armée turque engage une nouvelle offensive visant à s'emparer des territoires détenus par les forces kurdes dans les provinces du nord-est de la Syrie. La Lumière selon les maîtres soufis Download books [PDF, TXT, ePub, PDB, RTF, FB2 & Audio Books] Les gens d'Allâh sont la colombe de la Jonction entre ce qui entre en existence et ce qui est incrée, entre le monde exotérique et ésotérique. Le soufi égyptien Ibn 'Atâ' Allâh (l259-1309) est l'auteur d'une oeuvre qui a pénétré tous les milieux mystiques de l'islam. Toute sa vie durant, il n’a cessé de former les aspirants, de purifier les âmes et d’instruire ses disciples notamment par les sciences religieuses classiques telles que le droit musulman, la théologie musulmane et la langue arabe. Mais pour d’autres maîtres soufis, les véritables charismes sont à chercher dans les connaissances et les contemplations. La traduction littérale de son nom, « Husameddin » signifie « épée tranchante de la religion ». Le soufi, après avoir mené le grand combat, dépouillé de son individualité (ego) — ou plutôt l'ayant domestiquée — et délivré de toutes les visions partielles et illusoires qui y sont attachées, accède au degré recherché de connaissance de Dieu, et n'agit que par adoration de Lui ainsi qu'Il l'a dit : « Mon Serviteur ne s'approche de Moi par rien que J'aime plus que les actes que Je lui ai prescrits ; puis Il ne cesse de s'approcher de Moi par les œuvres surérogatoires jusqu'à ce que Je l'aime. Rachid Koraïchi est un peintre et graveur algérien contemporain. Les maîtres soufis et leurs disciples des III e-V e siècles de l'hégire (IX e-XI e) : Enseignement, formation et transmission. Damas-Beyrouth : Presses de l’Ifpo, 2012 (généré le … Cette critique s'appuie sur un hadith rapporté dans. Certains maîtres soufis ont été de grandes figures spirituelles au rayonnement universel. nécessaire]. Son oeuvre les Maîtres Invisibles est une progression de tableaux-hommages à des maîtres mystiques soufis. Les maîtres soufis et les « peuples du Livre » HERRERA Ephraïm. Le terme « soufisme », lui, apparaît pour la première fois dans une langue occidentale en 1821 dans la thèse de Friedrich August Tholuck, Ssufismus [sic], sive theosophia Persarum pantheistica (Soufisme, ou la théosophie panthéiste des Perses)[6],[7]. Les réunions quasi quotidiennes, hebdomadaires et annuelles (à l’occasion de la nativité du prophète : le mawlid/mouloud) permettent d’exhorter les disciples à accomplir les devoirs religieux, de former un ordre soudé[38]. Quelques mois plus tard j’ai assisté à une autre conférence, au cours de laquelle j’ai eu la « révélation » que les maîtres soufis n’appartenaient pas uniquement au passé. En effet, ce genre de culte est passible de la peine de mort selon la charia. Le mot « marabout » vient de l'arabe murâbit, qui désigne un homme vivant dans un ribât, un couvent fortifié. Souvent mis en opposition avec l'islam orthodoxe tant par des Occidentaux que par des musulmans, le soufisme cultive l'idée que Mahomet aurait reçu en même temps que le Coran des révélations ésotériques qu'il n'aurait partagées qu'avec l'imam Ali voire avec quelques-uns de ses compagnons[14]. L'alévisme bektachisme regroupe des membres de l'islam dits hétérodoxes et revendique en son sein la tradition universelle et originelle de l'islam et plus largement de toutes les religions monothéistes[34]. Le soufisme est organisé en confréries (tariqas) dirigées par les maîtres soufis. nécessaire] font remarquer que, notamment dans le cas d'al-Hallâj, c'est la divulgation de « vérités ésotériques » qui causa son exécution (cf. Il commence ses prêches et discours dans les campagnes et les zones rurales avant de s’attaquer aux grandes villes de la Tunisie. Les gens du tassawwuf ont écrit tout au long de l'histoire des ouvrages destinés à démontrer l'orthodoxie de leurs pratiques, citant en exemple les générations passées, parmi lesquelles un même personnage aurait été à la fois un savant reconnu et un adepte du soufisme, et cherchant les sources traditionnelles (versets ou hadiths) justifiant leurs pratiques, comme ce verset coranique : « Reste en compagnie de ceux qui, matin et soir, invoquent leur Seigneur ne désirant que Sa face. Parmi les plus connus, nous pouvons citer l’imam al-Ghazâlî, Abd al-Qâdir Jilani, Djalâl ud-Dîn Rûmî… De nombreux lecteurs ont également été sensibilisés au soufisme par René Guénon, Amadou Hampâté Bâ … Les Maitres soufis Hotel Golden Tulipe Hammamet Tunisie le 28-12-2019. Ces deux ordres (tariqa) professent l'adhésion sans restriction aux préceptes coraniques (prières, aumône, jeune, pèlerinage à la Mecque, éviter de faire du tort à son prochain, etc.)[41]. Le soufisme, qui représente une tendance ésotérique et mystique de l'islam, se trouve en opposition aux courants littéralistes, attachés à la lettre du Coran et à celle de la sunna. La Lumière selon les maîtres soufis - Ebook written by Mohamed Faouzi Al Karkari. L’imam Al-Ghazâlî dit à ce sujet : « Aimer Dieu est l’ultime but des stations spirituelles et le plus haut sommet des rangs de noblesse. », Ibn H̲aldūn, ʻAbd al-Raḥmân ibn Muḥammad, (1332-1406), ابن خلدون, عبد الرحمن بن محمد, (1332-1406). nécessaire]. Les formules varient selon les confréries et sont parfois accompagnées de musique et de danse (derviches tourneurs de Turquie), voire « hurlées », c’est-à-dire prononcées à très haute voix. Le soufisme (en arabe : تصوّف, taṣṣawuf) est la vision ésotérique et mystique de l'islam[1]. Les meilleurs prix du web pour l'achat d'un produit La Sagesse Des Maîtres Soufis neuf ou d'occasion de la catégorie Livres Religion, c'est dans l'univers Livres de Rakuten que vous le trouvez ! Ainsi Shirdi Sai Baba (1838-1918) est un brahmane devenu fakir, yogi, et sâdhu, puisque considéré par les musulmans, tout autant que par les hindous (qui voient en lui un avatar de Shiva), comme un saint homme, et un grand sage. Cet impact est particulièrement évident dans certains cas où le soufisme représente à lui seul la propagation de la religion musulmane : les exemples d'islamisation de l'Afrique de l'Ouest par la Tijaniyya, la Mouridiyya et la Qadiriyya, ou de la résistance menée contre les Russes aux XIXe siècle et XXe siècle par une population musulmane majoritairement rattachée à la Naqshbandiyya le montrent abondamment. Fondée au début du XIXe siècle par Mohammed ben Ali El-Senussi, la Sanousiyya est active en Libye et dans les régions sahariennes[39]. Les orientalistes de la fin du XIXe et du début du XXe siècle ont souvent voulu voir dans le soufisme un courant attestant d'une influence extérieure à l'islam, notamment du christianisme —et à l'intérieur de celui-ci, l'influence du monachisme— fournissant ainsi involontairement aux courants hostiles au soufisme des arguments à charge. III e-V e siècles de l’hégire (IX e-XI e s.). 4 - Les Maîtres Soufis. Tôt dans l’histoire de l’islam, les grands mystiques musulmans ont en effet consacré des traités à ce thème. Ceci est rapproché par certains soufis du fait de se voir attribuer certains « prodiges » (voir ou entendre très loin, faire preuve parfois d'une force physique extraordinaire, etc.). Le 24 novembre 2017, l'attentat de la mosquée de Bir al-Abed de la confrérie Jarirya fait au moins 305 morts et une centaine de blessés[26]. Enseignement, formation et transmission Auteurs. Ils sont investis de pouvoirs surnaturels grâce à leur baraka ; leur pratique du Coran, dans des civilisations où l'écriture a été apportée par l'islam, les dote en effet d'un pouvoir paranormal. Nouvelle édition [en ligne]. Il est donc évident que la notion de soufisme recouvre des réalités très variables : certaines sont purement spirituelles et métaphysiques tandis que d'autres représentent les conséquences de l'implication des maîtres soufis et de leurs disciples dans le domaine politico-social. Le plus ancien qui nous soit parvenu est celui de Muhammad Al-Daylamî (mort en 982), ‘Atf al-Alih al-Ma’lûf ‘alâ al-lâm al-ma‘tûf. Les textes de cet ouvrage, issus d’un colloque qui s’est tenu à Lyon en 2006, portent sur les origines de la mystique dans l’islam, et plus particulièrement le soufisme. Le dhikr est considéré comme une pratique purificatrice de l'âme, car on juge que le nom d'Allah possède une sorte de valeur théurgique qui agit sur l'âme. Alevi signifie « adepte d'Ali », gendre et cousin du prophète de l'Islam[37]. 12. Tout musulman qui souhaite entamer son voyage spirituel vers Dieu fait l’expérience de rite initiatique et ésotérique afin de purifier son âme. ». Le soufi égyptien Ibn ’Atâ’ Allâh (1259-1309) est l’auteur d’une œuvre qui a pénétré tous les milieux mystiques de l’islam. Lors de l'initiation (talqîn), le disciple s'engage par serment à suivre la voie (al-tarîqa) qui le mènera à Dieu. Elle a été fondée par Cheikh Ahmadou Bamba. Le troisième et dernier niveau est celui de l'âme apaisée. En Inde, l'islam, sous l'influence de l'hindouisme et par le biais du soufisme, donna naissance aux célèbres ascètes musulmans les fakirs (de l'arabe : faqīr فقیر, lit. Les hypothèses sur l'étymologie du mot « soufi » au sens de « mystique» s'appuient surtout des similitudes phonétiques. Rediffusion du 18 décembre 2016. Le pacte chez les maitres soufis. nécessaire]. Il s'agit d'une voie d'élévation spirituelle par le biais d'une initiation dite tassawuf ou encore tariqa[2], qui par extension désigne les confréries rassemblant les fidèles autour d’une figure sainte. Dans la plupart des autres pays musulmans, les attaques contre les soufis et surtout, leurs zaouïas, viennent pour l'essentiel des salafistes ou wahhabites qui considèrent que leurs pratiques telles que la (seule) célébration des anniversaires des saints (même sans tomber dans le culte des saints) et les cérémonies de dhikr (« souvenir » de Dieu) relèvent de l'innovation religieuse blâmable (bid'ah) et du polythéisme (shirk)[23],[24],[25]. Il naquit à Téhéran (Iran) le […] Une tambourine, une flûte et la mélodie d'un faon… L'exagération dans l'ascèse. Cependant, le Coran en souligne l'intention positive initiale tout en écartant sa pratique, dans une formule dont certaines commentateurs comme Ibn Arabi ont relevé la grande complexité : « Nous lui [Jésus] avons donné l'Évangile. Et lorsque Je l'aime, Je suis l'ouïe par laquelle il entend, la vue par laquelle il voit, la main par laquelle il saisit… » (Hadith qudsî rapporté par Al-Boukharî). Cette légitimité par la référence au prophète n'entraîne cependant pas d'uniformisation du mouvement soufi : les écoles foisonnent et chacune a son style et ses pratiques. nécessaire]. A l'issue de leurs travaux, les dignitaires sunnites ont convenu qu'au niveau de la gnose, des manières et de la purification spirituelle, les soufis de l'imam Junaid al-Baghdadi (ixe siècle) sont des « gens du sunnisme »[21],[22]. Par Allah, ils ne dansèrent pas pour Lui. Il se caractérise par la recherche d'un état spirituel qui permet d'accéder à cette connaissance cachée. Nous avons établi dans les cœurs de ceux qui l'ont suivi la mansuétude, la compassion et la vie monastique qu'ils ont instaurée — Nous ne la leur avions pas prescrite — uniquement poussés par le désir de plaire à Dieu. La pratique de l'islam est l'un des principaux pré-requis du tassawwuf. Le premier volume (2006) s’est concentré sur Kubrâ lui-même dont ont été donnés en traduction trois textes majeurs : les Dix … La pureté du message de l’islam et la tradition du saint Prophète Mohammad (paix sur lui) ont été gardées intactes à travers une longue chaîne de transmission par les grands maîtres de Maktab Tarighat Oveyssi®. En fait, il consistait à se préoccuper du bien être des autres avant et prioritairement au bien-être et au confort de soi sans aucune attente ou espoir de récompense. 18 La question de la walāya est cruciale du point de vue théologique : Tabbara ne manque pas d’évoquer la fameuse controverse dans son rapport à la fonction prophétique. Le rattachement à un maitre (cheikh) ainsi qu'à une méthode initiatique instaurée par ce cheikh (tariqa) va donner naissance à des « confréries » (terme à prendre dans un sens large). Formé en 1380, l'ordre est considéré par certains comme un ordre « sobre » connu pour son dhikr (rappel de Dieu) silencieux plutôt que les formes vocalisées de dhikr communes aux autres ordres. Parmi les courants de ce type, on peut mentionner le salafisme parmi lesquels le wahhabisme ainsi que certains mouvements salafistes jihadistes du type Al-Qaïda. L'ordre Naqshbandi est l'un des principaux ordres soufis sunnites. Tout ce qu'ils peuvent affirmer à ce sujet dépend de leur capacité à imaginer, par des constructions conceptuelles (wahm), ce à quoi se réfèrent ces expressions, puisqu'il est impossible de le savoir tant que l'on n'a pas rejoint Dieu. La confrérie a aussi des membres dans les régions telles que la Chine ou l'Afghanistan. Mis à jour 22/09/2020. le maître soufi algérien Ahmad al-Alawi : « Que de fois on a employé ces expressions, alors que les gens ignorent ce que le Peuple entend par là ! Le soufisme trouve ses fondements dans la révélation coranique et dans l'exemple de Mahomet [3], et on peut donc dire qu'il est présent, depuis les origines de la révélation prophétique de l'islam, dans les branches sunnite puis chiite, bien qu'il ait pris des formes différentes dans les deux cas. Les pratiques exagérées de certaines sectes, comme se rouler sur des braises, avaler des serpents, se flageller jusqu'au sang, etc. Au-delà des salafistes ou des sunnites, les soufis eux-mêmes considèrent que certaines pratiques inspirées du soufisme ne sont pas acceptables comme le maraboutisme en Afrique ou le fakirisme en Inde. Blogs. ecrits des matres soufis achat vente livre stphane. Les tariqas furent persécutées par certaines autorités du sunnisme parce que certains docteurs de la loi musulmane les jugeaient hétérodoxes et que le soufisme se rapporte davantage au chiisme hétérodoxe[réf. L’amour tient une place centrale dans l’enseignement soufi. Alors que l’islam orthodoxe tombait entre les … Sur les traces des maîtres soufis Une invitation à découvrir les sanctuaires des grands maîtres soufis d’Asie centrale. Si pour les soufis, c'est le prophète de l'islam Mahomet qui est le premier d'entre eux, les premiers groupes de soufis connus n'apparaissent à Koufa et Bassorah qu'à partir du VIIIe siècle de l'ère chrétienne, puis à Bagdad au IXe siècle. Un jour, il s'installa dans une mosquée pour y vivre toute sa vie, recevant des offrandes qu'il partageait avec les animaux. Si les maîtres soufis donnent une telle importance à l'amour, c’est qu’ils considèrent la station spirituelle qui y est associée comme une des plus insignes qui soient. En arabe, le terme couramment utilisé pour dénommer ce courant est taṣawwuf qui, au sens littéral, veut dire « action de devenir mystique ou soufi »[5]. On trouve ci-dessous une liste (loin d'être exhaustive) de maitres soufis, ou du moins reconnus comme tels par leurs disciples Catherine Touaibi-Chatagny a exploré une partie de l’Asie centrale, terre de naissance d’importantes confréries soufies, visitant l’Ouzbékistan, le Turkménistan et une partie du Kazakhstan. — Le Coran, « La Caverne », XVIII, 28, (ar) الكهف. Le soufi égyptien Ibn "Atâ" Allâh (1259-1309) est l'auteur d'une œuvree qui a pénétré tous les milieux mystiques de l'islam. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Dans son ouvrage en vers Les itinéraires du paradis (« Masaalik al Jinan »), Cheikh Ahmadou Bamba définit ainsi les soufis : Avec le temps, les groupes de disciples de ces maitres vont se structurer et s’institutionnaliser[43]. Découvrez sur Babelio.com livres et les auteurs sur le thème soufisme. En 1979, c'est au tour de la République islamique iranienne de les persécuter, officiellement pour leur manque de soutien à la doctrine de gouvernement du « velayat-e faqih » (à savoir que le grand faqih chiite devrait être le leader politique de la nation). La réputation de leurs pouvoirs miraculeux les apparente alors plus à des sorciers qu'à des imams, d'où le mot marabout en français. En outre son exégèse coranique de certaines sourates et versets (Sourate al-Wâqi’a, al-Fâtiha, quelques versets de sourates al-Nûr), il compose un recueil de poésie et un commentaire de rhétorique. Il la présentera, imprégné qu'il est par le soufisme. Pour les autres significations, voir, Controverse sur l'orthodoxie du soufisme et persécutions, Principales critiques contre le soufisme ou ses dérives, « Quiconque imite un peuple en fait partie. Ibn Al-Fârid, Hâtif Isfahâni, Hâfiz, Djâmi, Saadi, Bâbâ, Tahir, conférence islamique internationale de Grozny, http://www.at-tawhid.net/article-le-soufisme-origine-definition-et-clarifications-al-qushayri-as-suyuti-ash-shatibi-98289083.html, "Islamic conference in Chechnya: Why Sunnis are disassociating themselves from Salafists", http://www.lemondedesreligions.fr/actualite/les-alevis-veulent-exister-en-turquie-05-06-2013-3151_118.php, Conférence islamique internationale de Grozny, Imām-e Â’zām Abû Ḥanīfah Nuʿmān ibn Thābit ibn Zūṭā ibn Marzubān, Abû Muḥammad Ali ibn Ahmad ibn Sa'īd ibn Hazm az-Zahiri al-Andalussi, Jam'iyyat al-Mashari' al-Khayriyya al-Islamiyya, Mouvement afro-américain des droits civiques, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Soufisme&oldid=176967801, Catégorie Commons avec lien local identique sur Wikidata, Article contenant un appel à traduction en anglais, Portail:Religions et croyances/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, de souffat al-kaffa, ou « éponge molle », en référence au cœur du soufi pur et réceptif, L'école rationaliste et réformiste de l'Égyptien, Un défaut de monothéisme à cause du culte des saints de certains courants qui suivent un, L'adoption d'actes d'adorations qui ne seraient pas attestés par des. Les maîtres soufis de MTO. Archives de sciences sociales des religions, Nedim Gursel, Sept Derviches, Seuil, 2010. Les musulmans soufis sont des personnes qui recherchent l'intériorisation, l'amour de Dieu, la contemplation, la sagesse dans le cadre d'une perspective initiatique et ésotérique. ». Une théologie populaire s'est en effet développée dans le maraboutisme, lequel pratique indubitablement le culte des saints, polythéisme expliquant le fait que ce courant soit rejeté par l'unanimité des sunnites. Le terme pourrait ainsi venir (mais la chose est difficile à préciser) [8] : René Guénon, utilisant une numérologie inspirée de la gematria pour la langue hébraïque, avance que le sens premier et fondamental du mot « soufi » est donné par « l'addition des valeurs numériques des lettres dont il est formé. Read this book using Google Play Books app on your PC, android, iOS devices. Le soufisme a pour objectif la recherche de l'agrément de Dieu, la promotion du tawhîd – « science de l'unicité de Dieu ». Thierno Cheikh Mouhamadou Al Mansour Barro, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Liste_des_maîtres_soufis&oldid=175798645, Portail:Religions et croyances/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, Mohamed ben Issa (en) (m 1526), dit « Cheikh al Kamil », fondateur de la, Al-Mukhtar al-Kunti (en) (m 1811). Un malâmati, ou melâmî[15] (de l’arabe ملامتية, « malâma », le blâme, la critique) est un soufi qui, par souci de sincérité, va faire exprès d’avoir un comportement presque contraire à ce qu’il est vraiment même si ça doit lui causer des ennuis et le discréditer publiquement. C'est un mouvement qui s'est définitivement éloigné du soufisme pour prôner un exotérisme de réforme islamique comme le Wahhabisme d'Arabie saoudite et le Mahdisme du Soudan [40]. Non revendiqué, il est attribué à des djihadistes proches de l'État islamique. L'Ordre Mevlevi est mieux connu en Occident sous le nom des « derviches tourneurs ». Après son retour de Mostaganem (Algérie) où il a passé trois ans en compagnie de son maître Ahmad al-Alawi, il s’installe en Tunisie et commence une vie spirituelle qui allait durer 40 ans, passés dans la diffusion de la voie spirituelle. Il est rapporté, par exemple, que certains soufis ne mangeaient qu'une datte tous les quarante jours. En réalité, la plupart des grands maîtres soufis ont explicitement prôné le jihâd belliqueux classique . Cependant, plusieurs travaux d'islamologues du XXe siècle tendent à réfuter cette thèse. À quelques exceptions près (comme certaines voies naqshbandies), la majorité des voies spirituelles se rattachent traditionnellement au Prophète par l'intermédiaire d'Ali ibn Abi Talib. Ajoutez-la vite au panier et finalisez votre commande pour ne pas passer à côté de ce bon plan. La Ushshakiyya a été présente dans l'Empire ottoman et aujourd'hui plus particulièrement en Turquie. La première phase est donc celle du rejet de la conscience habituelle, celle des cinq sens, par la recherche d'un état d' « ivresse » spirituelle, parfois assimilé à tort à une sorte d'extase ; les soufis eux-mêmes parlent plutôt d'« extinction » (al-fana), c'est-à-dire l'extinction du moi pour parvenir à la conscience de la présence de l'action de Dieu. Download for offline reading, highlight, bookmark or take notes while you read La Lumière selon les maîtres soufis. L’imam Al-Ghazâlî dit à ce sujet : « Aimer Dieu est l’ultime but des stations spirituelles et le plus haut sommet des rangs de noblesse. Les plus illustres ouvrages sur ce sujet sont le Traité de l’amour d’Ibn Arabi et Le Livre de l’amour de l’imam Al-Ghazâlî. Parmi les ouvrages les plus récents qui présentent en détail à la fois les critiques et leur réfutation, on peut citer le Qawl al-ma'rûf de l'Algérien Ahmad al-Alawi (m. 1934), traduit en français sous le titre Lettre ouverte à celui qui critique le soufisme. En ce qui concerne la vie monastique, l'islam semble la rejeter, comme le stipule le hadith (à l'authenticité par ailleurs contestée) « pas de monachisme en islam ». Comme le dit[Où ?] la Tijaniyya, fondée au Maghreb à la fin du XVIIIe siècle et répandue en Afrique subsaharienne. On trouve ci-dessous une liste (loin d'être exhaustive) de maitres soufis, ou du moins reconnus comme tels par leurs disciples. Article ajouté le : 02 Samedi, 2013 à 09h47; Author: karkariya karkari; 1543. Les textes publiés dans le … Les rites sont inutiles s'ils ne sont pas accomplis avec sincérité[14]. Al-Ghazâlî (Ihya, I, Livre 1, bâb 2, bayân 2) mentionne par exemple que « Shâfi‘î s'asseyait devant [le soufi] Shaybân al-Râ‘î, comme un enfant s'accroupit à l'école coranique, et lui demandait comment il devait faire en telle et telle affaire ». La Tijaniyya attache une grande importance à la culture et l'éducation, et encense l'adhésion individuelle du disciple (murīd)[42]. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Une cérémonie rituelle hebdomadaire, des prières supplémentaires, des veilles, des jeûnes, des pèlerinages constituent la pratique. Anthologie du Soufisme . À l'alévisme sont associés les termes « Qizilbash-Alevi » et « Bektachi ». Dès le début de l'islam, Abû Dharr, par exemple, un compagnon de Mahomet, se distingue par sa condamnation des puissants, qui lui a valu l'emprisonnement par les puissants de son époque[14]. Le soufi égyptien Ibn "Atâ" Allâh (1259-1309) est l'auteur d'une œuvree qui a pénétré tous les milieux mystiques de l'islam. Les XIIe siècle et XIIIe siècle marquent pour le soufisme le passage à une structuration et une organisation beaucoup plus formelle sous la forme de tariqa (confréries). Cette avancée oblige les soufis à fuir pour échapper au risque de persécutions[33]. pauvre) dont aucun élément extérieur ne les différencie de leurs confrères hindous, les sâdhus. Elle est fondée tout au début du XXe siècle par le Cheick Muhammad b. Kalîfa al-Madanî (1888/1959). Dès les débuts de l'islam, des oulémas et des savants comme Ibn Khaldûn se sont élevés contre ce qu'ils qualifiaient de « dérives » du soufisme, et ils ont émis des critiques que ce soit sur la pratique religieuse ou sur le dogme[4]. Il en va de même pour la solidarité sociale et les œuvres de charité qui occupent une place de choix dans son enseignement. Le soufisme se présente comme l'aspect ésotérique de l'islam. Hazrat Salaheddin Ali Nader Angha, que ses étudiants appellent Hazrat Pir, est le maître soufi de l’école de soufisme islamique M.T.O. Personnage emblématique dans la culture musulmane, il représente le mysticisme le plus profond.. Cette attitude singulière basée sur le rejet de tout formalisme ou extériorité de la spiritualité se développa à partir du Khorassan (nord-est de l’Iran) au IXe siècle. Ainsi, en 1925, la République laïque turque (de fait, avant 1937) interdit tous les ordres soufis et ferme leurs institutions après qu'ils se soient opposés au nouvel ordre séculier. Selon les soufis, leur voie est reconnue par les quatre écoles juridiques (madhhab) sunnites[17]. Résumé. Les membres versent jusqu'à 30 % de leur salaire à la communauté[réf. La confrérie est surtout active du Moyen-Orient à l'Inde, et. Nouvelle édition [en ligne]. Haydar Haydar ; Certains ont questionné Nesimi : es-tu bien avec ton amour, ton créateur ; que je sois en bien ou en froid, qu'est-ce que cela peut vous faire, cet amour est mien ! Les indiens de toute confession eurent tôt fait de voir en lui un baba (père), proche du soufisme et de l'hindouisme à la fois, enseignant sur le Coran et les écrits sacrés hindous en même temps, car on dit qu'il réalisa nombre de miracles, de son vivant et après sa mort. Il a laissé des milliers d’oeuvres sur l’ensemble des domaines de l’Islam. Les principales accusations contre le soufisme ː, « Lorsque le Livre (Coran) leur était récité, ils baissèrent la tête, non par crainte [de Dieu], Michel Chodkiewicz, Préface in Christian Bonaud. Dans la Sagesse des maîtres soufis, son dernier ouvrage, Ibn "Atâ" Allâh rend hommage à son maître al-Mursî et au maître de celui-ci, le Marocain Abû l-Hassan al-Shâdhilî, fondateur de l'ordre shâdhilî – l'une des principales composantes du soufisme Néanmoins, c’est dans le cadre de la poésie que les maîtres soufis célébrèrent le plus profusément l’amour. Les grands Maîtres du Soufisme (Mohydin IBN ' ARABI) Mohydin Ibn Arabi (560/638-1165-1240), était le plus audacieux métaphysicien et l'un des plus formidables génies visionnaires qu'ait produit la culture ésotérique traditionnelle de l' Islam au cours des siècles.
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Ccdspv Sdis 76,
Citation Téléphone Solitude,
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Buchenwald Liste Des Déportés Belges,