Nhésitez pas à envoyer des suggestions. !Contenu très riche. 41Le modèle historique de lâimamat est, à ses yeux, incontestablement celui de Sahnoun sans pour autant que Khelif ait la même envergure au niveau du savoir et de la résistance au Prince. 58La rébellion de 1961 rappelle dâautres épreuves (mihâan ; sing. Les matériaux utilisés pour la construction sont la pierre, la brique et le marbre. Cette pratique nâétait pas dâusage à Kairouan, ni dans les autres villes musulmanes où la mort était et demeure féminine au niveau domestique mais, hormis Tunis et certains milieux évolués, exclusivement masculine au niveau de lâespace public. Quelques années après sa fondation, la ville de Kairouan est occupée par les berbères de Kusayla. Vous pouvez ajouter ce document à votre liste sauvegardée. Religion et politique étaient ainsi, dès le début, solidaires et séparées. 39Ces écrits sâétalent du Xe (Abu Al-âArab) au XVe siècle (Dabbagh) et sont complétés par le dictionnaire des saints rédigé par Al-Knani au XIXe siècle. Ils possédaient également des terres et avaient scellé, pour certains, une alliance avec la Résidence qui était loin de plaire aux cadres Néo-Destour et à son Chef issus de milieux modestes et imbus dâune idéologie égalitariste et nationaliste. 73Force-t-on le trait si on prend le risque de lire lâhomologie structurale entre le cortège officiel accaparant le cimetière et le cortège populaire investissant la rue comme un rapport de domination hommes/femmes ou espace public/espace domestique dans la symbolique de la mort en Islam ? Lâimam kairouanais devient de plus en plus « citoyen du monde musulman ». 40Khelif ne sâinscrit pas dans cette tradition quâil connaît formellement mais plutôt dans une autre sensibilité : celle de lâimam prédicateur et du religieux politique de type organique au sens gramscien. 2Durant le dernier demi-siècle, câest le Cheikh Abderrahman Khelif (1917-2006) qui est devenu la figure symbolique du lieu et de lâespace religieux et urbain, dans la mesure où son rang et son image de « héros de la foi » sont indissociables de lâhistoire récente de la Grande Mosquée et de la ville de Kairouan. Réalisée à la fin des années 1970, la mosquée Faisal est une mosquée moderne sunnite qui accueille tous les rituels des différentes confessions du monde musulman. Un jugement dâexpulsion pris au temps du protectorat avait été suspendu par le gouverneur de lâÃtat indépendant. Pendant que les services dâordre tentaient dâempêcher les manifestants dâaccéder au siège du Gouvernorat et au domicile du Gouverneur de Kairouan ainsi quâaux bâtiments publics et aux écoles où ils voulaient inciter à la grève, des échauffourées eurent lieu entre les manifestants et les agents de sécurité (police et garde nationale) et des coups de feu partirent. Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes? Si tu veux, tu peux accélérer sa punition en ce monde ; si Tu veux, Tu renvoies sa punition au Jour du Jugement Dernier ; et si Tu veux, le punir à la fois ici-bas et dans lâau-delà  ». Certes, comme lâindiqua Ibn Khaldûn, le savoir sâest étiolé dans cette capitale musulmane, après la période de grandeur qui a duré en tout quatre siècles. 71Tout se passait, au niveau de la théâtralisation de la mort, comme sâil y avait deux cérémonies funèbres, deux cortèges et deux corps : celui de la communauté des Musulmans ou du peuple investissant la rue dans un élan dâappropriation et dâidentification avec le « héros de la foi » et celui orchestré par les représentants officiels dans une tentative de récupération ultime de « lâimam officiel de lâÃtat». Dans la ville de Kairouan réputée pour son conservatisme et lâappui de Ben Youssef même si Bourguiba y avait des partisans forts comme Caïd Ladjimi, le gouverneur Amor Chéchia nâa pas hésité à sâattaquer aux puissantes familles aristocratiques telles que les Laouani et les Mârabet. Or, comme il est souvent dâusage dans les expressions de la rue, la manifestation échappe à ses organisateurs et la logique de la foule déchaînée lâemporte sur celles des individus. Lâémergence de lâacteur femmes, en position subalterne et non centrale, tient à la fois de la logique identitaire et de la logique islamiste dâinvestissement de lâespace public par le biais du hijâb dont la diffusion fulgurante, ces dernières années, est combattue par les autorités tunisiennes. Les matériaux utilisés pour la construction sont la pierre, la brique et le marbre. À travers le monde musulman, les mosquées sont toutes bâties sur ce plan, même si la décoration varie. Certes, il nâappartient pas à une tradition radicale et révolutionnaire mais à celle dâun islam citadin aspirant à lâautonomie, tout en subissant le contrôle de lâÃtat sur lâespace urbain et les notabilités locales. On trouve souvent, sur le toit des mosquées, Lâorganisation architecturale de la mosqué;e ainsi que sa décoration suivent de très près les recommandations des textes sacrés. Câest également lâexpression, au sein de la Zaytouna et de ses différentes sections, dâune nouvelle culture islamique à relents nostalgiques et dâune sensibilité politique fortement solidaire dâun projet dâhégémonie culturelle qui serait à saisir en rapport dâinversion/réaction avec la culture et le projet de lâélite sadikienne occidentalisée. La peinture des Itinéraires. 23Pourquoi Khelif et non pas Saddem comme lâexigeait la tradition locale ? Mais elle est aussi l'une des plus prestigieuses mosquées. 72Outre les « deux corps de lâimam » consacrés par la concurrence et la complémentarité entre les deux cérémonies funèbres, lâinnovation historique et symbolique de taille entraînée par la mort de lâimam Khelif est incontestablement la présence massive des femmes au sein du cortège funèbre. Pour Bourguiba qui apporta un soutien total au Gouverneur Amor Chéchia, les mobiles de « lâAffaire de Kairouan » seraient à chercher du côté de la rancune personnelle des Cheikhs qui ont perdu les privilèges dont ils jouissaient du temps du protectorat français. Les contenus de la Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée sont mis à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas dâUtilisation Commerciale - Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International. 38à la différence du Cheikh Mohamed Al-Joudi qui est le dernier savant musulman de Kairouan, Abderrahman Khelif constitue le prototype de lâintellectuel religieux dont lâitinéraire et la production intellectuelle ne sâinscrivent pas dans la « chaîne » du savoir local constitué par les écrits biographiques des savants et des saints de la ville. 45En Tunisie, Khelif exerça une influence à la fois sur lâenseignement de lâéducation religieuse par la co-rédaction de deux livres scolaires dans les années 1970 et sur les façons de penser des Kairouanais et des Tunisiens en quête de repères religieux et moraux dans une société aux structures familiales et culturelles totalement bouleversées. On insiste en général beaucoup sur l'absence, en islam, de clergé à proprement parler et d'aménagements liturgiques spécifiques de la mosquée. 53Fidèle à son habitude de tribun et de pédagogue, Bourguiba dut discourir à deux reprises, au début du mois de février 1961, à propos de « lâaffaire de Kairouan » pour expliquer ses mobiles et démontrer que « lâIslam bien conçu nâest pas une doctrine dâasphyxie intellectuelle ». Son frère, Hammouda Saddem, titulaire du diplôme zaytounien du tatwïâ et mouderess (instituteur) à la zaouïa sahabite, demande à le remplacer par une lettre adressée au Premier Ministre Tahar Ben Ammar. mihâna) traversées par Kairouan comme celles de 1833 et 1864 au cours desquelles les Kairouanais avaient participé et appuyé des émeutiers au point dâavoir eu à payer un prix fort, sans parler des révoltes médiévales qui ont abouti à la destruction renouvelée par le pouvoir central de la muraille de la ville â plus de sept fois détruite dit la légende historique â ainsi que la punition des notables et des autres habitants. La raison réside dans la double contradiction entre, dâune part, un étatisme moderniste et une société attachée aux valeurs islamiques et, dâautre part, entre un islam contestataire naissant et un islam traditionnel agonisant. Today, the Great Mosque of Kairouan continues to occupy a special place both within the urban area and in the imagination of the Muslim faithful. où lâimam de la Grande Mosquée de Kairouan dit en substance : « Nous ne lâinsultons pas et nous ne le maudirons pas, nous nâappelons pas à son meurtre comme avait fait Khomeiny avec Salman Rushdie. Lâenterrement dans lâenclos familial des Khelif rejoint la logique du partage lignager et politique de lâespace urbain. b) L'extérieur de la mosquée La mosquée est entourée par un mur qui est ouvert par 9 portes. La mosquée, monument symbolisant l'extension territoriale de l'Islam. En réalité, il sâagit dâun livret co-rédigé en 1944 avec Lamjed Qodya et réédité en 1955, sous une forme radicale, en réponse à une série dâarticles dirigée contre le jeûne de Ramadan, publiée dans un quotidien tunisien. The Great Mosque of Kairouan: the imam, the city and the power. 49La tension était vive à Kairouan où les gens sont attachés à la religion et réfractaires aux réformes modernistes de Bourguiba. 61Après avoir réintégré sa fonction dâimam de la Grande Mosquée de Kairouan, Khelif fut désigné membre du Conseil supérieur islamique en 1988 et, une année plus tard, il fut élu membre de la chambre des députés à la suite dâélections où il fut tête de liste du parti gouvernemental (RCD) à Kairouan, en compétition avec une liste « indépendante » conduite par M. Kéfi, professeur de sciences naturelles et militant de la Nahdha (ex-Tendance du Mouvement Islamique). 69La prière funèbre terminée, le cortège composé dâune foule immense de fidèles, venus de la ville et accourus des régions voisines, se dirigea, dans un recueillement sans pareil, vers le cimetière de Qoreish dit également al-janâh al-akhdhar ou LâAile Verte par référence au Bourâq, cheval ailé qui transporta le Prophète de Jérusalem vers le Ciel. Si vous réservez sur Tripadvisor, vous avez jusqu'à 24 heures avant le début de la visite pour obtenir un remboursement complet si vous annulez. Câétait du jamais vu de mémoire des Kairouanais qui, tous milieux confondus, se sentaient unis et solidaires lors de la disparition de lâimam Khelif. Le lieu, Attentats et religion : amalgame injustifié, Collège Vaugelas Fiche d`objectifs 5e les débuts de l`Islam, Portes ouvertes de la maison de prière de Laon, Une description de la mosquée de Damas «Il y a dans, © 2013-2020 studylibfr.com toutes les autres marques commerciales et droits dauteur appartiennent à leurs propriétaires respectifs.
Laissent Facilement Tomber Mots Fléchés,
Lettre D'amour Courte,
Lac Baignade Chien Autorisé 38,
Code Promo Fitaya,
Gorge De L'alagnon,
The Platform Vietsub,
Ecusson Pompier De Paris,